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Un contrôleur de Paris-CDG suspendu pour avoir dit "Free Palestine" à l'équipage d'une compagnie israélienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un avion de la compagnie aérienne israélienne EL AL. (Reuters)

Un contrôleur aérien a été suspendu pour avoir dit lundi 11 août « Free Palestine » lors d'un échange radio avec l'équipage d'un vol de la compagnie israélienne El Al au départ de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, a annoncé mardi le ministère français des Transports.

« L'analyse des enregistrements prouve que les faits sont avérés », a écrit mardi sur X le ministre Philippe Tabarot, précisant que le contrôleur s'est « vu retirer toute possibilité d'exercer jusqu'à nouvel ordre » et qu'« une procédure disciplinaire a été immédiatement engagée ».

Une enquête administrative avait été ouverte plus tôt dans la journée, après un signalement par la compagnie porte-drapeau d'Israël, El Al.

La compagnie aérienne israélienne a en effet qualifié d'« incident inacceptable » et « non professionnel », ce geste en soutien à la cause palestinienne. Elle a évoqué l’importance de respecter les procédures de décollage standard et mis en garde contre les conséquences potentielles en cas d’écarts.

Dans l'aviation, des protocoles stricts imposent l'utilisation exclusive des fréquences radio pour les messages cruciaux liés au contrôle aérien ou à la sécurité aérienne. Les conversations non opérationnelles sont interdites lors des communications avec les pilotes.

Cet incident intervient quelques jours après que les locaux parisiens de la compagnie ont été pris pour cible. Leur entrée avait été recouverte la semaine passée de peinture rouge et de tags anti-israéliens.

Cela fait également suite à un problème plus large auquel El Al est confrontée en France, puisque la compagnie aérienne affirme que le pays ne délivre et ne renouvelle plus de visas de travail pour son personnel de sécurité.

Le mois dernier, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître un État palestinien lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, déclenchant une forte réaction de la part d’Israël.

L’indignation mondiale ne fait que s’accroître face à la famine généralisée dans la bande de Gaza.

Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l'opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l'entité occupante en réponse à la campagne militaire menée par le régime contre les Palestiniens depuis des décennies.

Le régime israélien a fermé tous les points de passage frontaliers, bloquant l'entrée de toute aide et aggravant les conditions humanitaires déjà désastreuses sur le territoire depuis le 2 mars, date à laquelle il a violé son accord de cessez-le-feu avec le Hamas.

Les experts ont averti que sans action immédiate pour assouplir les restrictions et garantir l’accès à l’aide, la situation humanitaire risque de s’aggraver et d’attiser les souffrances des civils pris entre deux feux.

Israël a rejeté les appels de l’ONU, des agences humanitaires et des dirigeants mondiaux visant à autoriser davantage de camions d’aide à entrer dans la région assiégée pour atténuer la crise.

L'assaut sanglant du régime sur Gaza a jusqu'à présent tué au moins 61 722 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV