La Belgique a convoqué jeudi l’ambassadeur d’Israël pour exiger des explications sur l’attaque et la saisie par les forces israéliennes des navires de la flottille humanitaire Global Sumud, qui comprenait sept ressortissants belges, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot.
Sur le réseau X, il a rappelé que l’ambassadeur d’Israël avait été averti que « nos citoyens ne sauraient en aucun cas être assimilés à des terroristes » et a demandé des explications sur cette intervention, « apparemment en eaux internationales », qu’il juge « très contestable ».
« La manière dont ils [les bateaux] ont été abordés dans les eaux internationales est très contestable, c’est pourquoi j’ai convoqué l’ambassadeur israélien », a-t-il annoncé aux députés à Bruxelles.
« Nous sommes en contact avec les représentants de la flottille depuis plusieurs jours. Tous les bateaux ont été abordés par les forces israéliennes », a-t-il écrit dans un message.
Il a confirmé que sept citoyens belges, ainsi qu’un ressortissant luxembourgeois, se trouvaient à bord.
« Notre réseau diplomatique a été mobilisé dès les premiers instants pour fournir une assistance consulaire rapide et efficace. Leur sécurité, leur santé et leur retour rapide sont nos priorités », a-t-il déclaré.
La flottille mondiale Sumud, qui comprend environ 51 navires, a quitté Barcelone fin août pour briser le siège illégal imposé à Gaza par Israël et acheminer de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ont indiqué les organisateurs.
La flottille compte parmi ses participants la militante suédoise pour le climat Greta Thunberg.
Dans la nuit du mercredi au jeudi 2 octobre, la marine israélienne a commencé à intercepter illégalement des navires de la flottille alors qu’ils s’approchaient de Gaza. Les activistes arrêtés ont été emmenés au port israélien d’Ashdod.
Suite à cette interception, plus de 4 000 manifestants se sont rassemblés jeudi après-midi devant le ministère des Affaires étrangères à Bruxelles, condamnant le raid israélien sur la flottille et appelant à la fin immédiate du blocus de Gaza et de la politique de famine d’Israël envers les Palestiniens.
Ils ont également exigé une action de la part du gouvernement belge et la condamnation de l’attaque israélienne.
Des manifestations similaires ont également eu lieu dans d’autres grandes villes belges, notamment Liège, Charleroi, Namur, Gand et Anvers.
Depuis le 2 mars, date à laquelle Israël a violé son accord de cessez-le-feu avec le Hamas, le régime israélien a fermé tous les points de passage frontaliers de l’enclave, bloquant ainsi l’entrée de l’aide humanitaire et aggravant davantage la crise humanitaire à Gaza.
Le blocus de Gaza ne fait qu’augmenter le nombre de morts liés à la famine ; le bilan est désormais de 453 personnes, dont 150 enfants.
Israël a jusqu’à présent tué au moins 66 225 Palestiniens depuis qu’il a lancé sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023.