La libération des hauteurs stratégiques d’al-Harah est un gain très important pour l’armée syrienne et lui permet d’être dans une position de force pour faire face aux menaces et aux actes de provocation du régime israélien.
La grande opération que l’armée syrienne a entamée dans le sud du pays lui a permis de consolider ses positions militaires, notamment en prenant en main le contrôle des hauteurs stratégiques qui dominent d’une part le gouvernorat de Quneitra et de l’autre la partie sud du Golan occupé.
Cela signifie qu’après la libération de plus de 90 % de la superficie du gouvernorat de Deraa, l’armée syrienne est plus à même d’imposer sa supériorité à l’ennemi.
Dans une interview exclusive au site d’information libanais Al-Ahed, l’analyste politique syrien Talib Ibrahim a déclaré que ce qui donne aux hauteurs d’al-Harah une si grande importance stratégique c’est qu’elles dominent la partie sud de la région syrienne du Golan sous occupation israélienne.
« Cela s’avère très important dans la mesure où le conflit que l’on qualifiait d’“arabo-israélien” est devenu concrètement un conflit “syro-israélien” alors que la partie syrienne n’est plus soutenue que par les forces de la Résistance », a déclaré Talib Ibrahim.
Pour indiquer l’importance stratégique des hauteurs d’al-Harah, l’analyste syrien rappelle que pendant la guerre de 1973, « l’armée israélienne avait tout fait, d’ailleurs en vain, pour occuper militairement ces hauteurs afin d’assurer la défense de ses positions sur le plateau du Golan qu’elle avait précédemment occupé en 1967. Cependant, al-Harah est restée sous le contrôle syrien. »
D’après Talib Ibrahim, le contrôle des hauteurs d’al-Harah a toujours été considéré comme la clé de la libération du plateau du Golan.
« L’armée syrienne a fait son retour, avec ses chars et ses soldats, sur le front du combat contre l’ennemi sioniste, et si Israël ne l’apprécie pas, il n’aura qu’à déclencher une nouvelle guerre », estime Talib Ibrahim.
L’analyste syrien ajoute que la situation de ce que les Israéliens appellent souvent le « front du Nord » change radicalement en faveur des forces de la Résistance. En Syrie, l’armée reconfirme sa présence à proximité du Golan occupé, tandis que le Hezbollah libanais est plus fort que jamais.