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Le Hamas et l’Autorité autonome palestinienne saluent le projet de la France de reconnaître l'État palestinien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une manifestation en soutien aux Palestiniens à Paris, le 22 mars 2025. ©AFP

Le mouvement de résistance palestinien, Hamas a qualifié d'« étape importante » la position du président français, Emmanuel Macron, selon laquelle Paris pourrait reconnaître l’État palestinien dans les mois à venir.

« Nous saluons les déclarations du président français Emmanuel Macron concernant la volonté de son pays de reconnaître l’État de Palestine », a déclaré Mahmoud Mardawi, un haut responsable du Hamas.

Il a qualifié cette initiative de « pas important qui, s’il se concrétisait, marquerait un tournant positif dans la position internationale vis-à-vis des droits nationaux légitimes de notre peuple palestinien ».

Mardawi a souligné que cette démarche était importante, car la France était un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU disposant d’un droit de veto.

« La France, en tant que pays avec un poids politique et membre permanent du Conseil de sécurité, a la capacité d’orienter les solutions justes et de pousser à la fin de l’occupation ainsi qu’à l’accomplissement des aspirations du peuple palestinien », a-t-il ajouté.

Ces revendications comprennent, selon lui, la liberté, l’indépendance, et l’établissement d’un État palestinien sur leur territoire, avec Qods pour capitale.

Emmanuel Macron a déclaré mercredi sur France 5 que la France envisageait de reconnaître un État palestinien et pourrait le faire dès le mois de juin. « On doit aller vers une reconnaissance (de l'État palestinien, ndlr) et donc dans les prochains mois on ira » a-t-il dit. « Je ne le fais pas pour l’unité ni pour faire plaisir à tel ou tel. Je le fais parce qu’à un moment donné, ce sera juste. »

Dans ce contexte, la France prévoie d’organiser, conjointement avec l’Arabie saoudite, une conférence internationale visant à relancer la solution à des « deux États » pour mettre un terme au conflit israélo-palestinien.

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« Un pas dans la bonne direction »

Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité autonome palestinienne, basé à Ramallah en Cisjordanie, a aussi salué la position de Paris, estimant qu’elle constituerait « un pas dans la bonne direction, conforme à la sauvegarde des droits du peuple palestinien et à la solution à deux États ».

Il a appelé les pays n’ayant pas encore reconnu l’État de Palestine à le faire, et à soutenir les efforts en faveur de l’adhésion entière de la Palestine aux Nations unies.

À ce jour, 147 des 193 États membres de l’ONU reconnaissent officiellement l’État de Palestine.

Depuis la reprise des attaques israéliennes le 18 mars, après deux mois de trêve, près de 1 500 Palestiniens ont été tués et plus de 3 400 blessés selon les autorités sanitaires locales.

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Depuis octobre 2023, les frappes israéliennes ont causé la mort de plus de 50 800 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.

La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et de l’ancien ministre de la Guerre Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Les remarques de Macron interviennent après sa visite de trois jours en Égypte et sa visite d'un hôpital à El-Arich près de Gaza, où sont soignés des Palestiniens blessés par les frappes israéliennes — des attaques menées à l’aide d’armes fournies par des pays occidentaux, dont la France. 

Le média français d’investigation Disclose a révélé en juin 2024 que Paris avait autorisé la vente d’équipements électroniques destinés à des drones israéliens utilisés pour bombarder des civils à Gaza. « La licence d’exportation aurait été approuvée par les plus hautes sphères de l’État », affirme la même source.

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Le rapport a répertorié au moins huit frappes meurtrières de drones israéliens contre des civils et des infrastructures à Gaza depuis octobre 2023. Citant un commandant militaire israélien, il a déclaré que l’une de ces frappes meurtrières s’est produite en février, lorsque l’armée du régime sioniste a utilisé les drones pour cibler directement l’hôpital de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Malgré les critiques, la France, soutien majeur d’Israël, a vu Emmanuel Macron parmi les premiers dirigeants occidentaux à visiter les territoires occupés après le début de la guerre israélienne contre Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV