Des milliers de militants juridiques ont manifesté dans les grandes villes du Maroc, au jour anniversaire du mouvement de contestation dans le nord du pays.
Le samedi 28 octobre marquait le premier anniversaire de la mort au Maroc du poissonnier Mohcine Fikri, broyé par une benne à ordures en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise, événement déclencheur de la vague de contestation dans le Rif.
Les militants juridiques ont organisé des manifestations à Rabat, Casablanca et Imzouren et réclamé la libération des prisonniers politiques.
Lors d’un rassemblement devant le bâtiment du Parlement marocain, les protestataires ont exigé que les revendications des détenus du mouvement Hirak soient réalisées, sans manquer d’insister sur l’impératif de créer des emplois pour les jeunes. Ils portaient des pancartes indiquant les revendications économiques et sociales des citoyens.
Les forces de sécurité ont dispersé certains manifestants dans les rues d’al-Hoceïma.
Quant à ces récents rebondissements de la contestation au Maroc, tout porte à croire que la volonté marocaine de se rapprocher de la Russie et de s’éloigner de l’Occident peut être derrière tous ces agissements et mouvements de protestation. Le Royaume du Maroc a signé, mercredi 11 octobre, 11 accords de coopération dans plusieurs domaines notamment militaire, énergétique, nucléaire, agricole et technologie de pointe, avec Moscou, à l’occasion de la visite du Premier ministre russe Dmitri Medvedev au Maroc.
Rabat a multiplié ces dernières années les rapprochements avec Moscou. En mars 2016, la visite du roi du Maroc en Russie avait été marquée par le lancement d’un partenariat stratégique approfondi entre les deux pays. En 2015, les échanges entre Rabat et Moscou ont atteint 225 millions d’euros. Le Maroc exporte principalement vers la Russie des produits agricoles, notamment des agrumes et importe essentiellement des hydrocarbures.
