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La santé des Gazaouis gravement affectée par les mauvaises conditions de vie, selon MSF

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une famille palestinienne déplacée partage un repas à l'intérieur de la mosquée Imam al Shafi'i, où elle a trouvé refuge, dans le quartier de Zeitoun à Gaza, le 23 octobre 2025. ©AFP

Médecins Sans Frontières (MSF) affirme que la détérioration des conditions de vie dans la bande de Gaza affecte gravement la santé des Palestiniens et exhorte le régime israélien à autoriser « une aide humanitaire sans entrave ».

« La malnutrition, l’assainissement inadéquat et les mauvaises conditions de vie ont des conséquences dévastatrices sur la santé des populations », a déclaré Adi Nadimpalli, coordinateur médical de MSF, a rapporté l’organisation jeudi.

L’organisation a déclaré dans une déclaration écrite que les déplacements, conjugués à la destruction massive des infrastructures civiles et du système de santé par les forces israéliennes, créent un environnement propice pour la propagation des maladies.

« Les autorités israéliennes devraient immédiatement permettre une augmentation massive et un flux libre de l’aide humanitaire vers Gaza », a-t-elle déclaré.

La guerre génocidaire israélienne à Gaza d’octobre 2023 à octobre 2025 a rendu la population de Gaza exceptionnellement vulnérable.

La « campagne génocidaire israélienne de deux ans » a laissé les populations « traumatisées, blessées et dangereusement exposées à de grands dangers à l’approche de l’hiver », a déclaré MSF.

« Sans améliorations immédiates en matière d’eau, d’assainissement, d’abris et de nutrition, davantage de personnes mourront de causes entièrement évitables », a-t-il ajouté.

« Les autorités israéliennes doivent immédiatement permettre une augmentation massive de l’aide humanitaire à Gaza, sans entrave », a souligné l’organisation. 

Plus tôt cette semaine, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le bureau des médias du gouvernement de Gaza ont également mis en garde contre des conditions désastreuses malgré l’accord de cessez-le-feu du 10 octobre.

Il a déclaré que la restriction imposée par le régime israélien au nombre de camions d’aide entrant à Gaza reflète « la politique continue d’étranglement, de famine et de chantage humanitaire pratiquée par l’occupation [israélienne] ».

Le PAM a également signalé mardi que les livraisons de nourriture à Gaza restent bien en deçà de l’objectif de 2 000 tonnes par jour fixé par l’agence.

Dans le même temps, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a renouvelé son appel à l’ouverture de tous les postes-frontière de Gaza pour faciliter à la fois l’acheminement de l’aide humanitaire et l’évacuation des patients nécessitant des soins urgents.

« Tous les couloirs médicaux doivent être ouverts », a déclaré Rik Peeperkorn, le représentant de l’OMS dans le territoire palestinien.

Il a averti qu’au rythme actuel, l’évacuation des 15 000 personnes nécessitant un traitement – ​​dont 4 000 enfants – prendrait une dizaine d’années.

Sur le terrain, les autorités locales signalent peu de progrès dans les opérations de secours.

Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile de Gaza, a déclaré qu’il n’y avait eu « aucune réelle amélioration », à l’exception de l’entrée limitée des camions d’aide qui « ne répondent pas aux besoins minimaux de la population touchée ».

Dans une déclaration sur Telegram, il a décrit l’étendue des destructions, en disant : « Les maisons restent détruites, les corps sont toujours coincés sous les décombres et les routes sont bloquées par les débris, tandis que les équipes de la Défense civile continuent de travailler avec presque aucune ressource au milieu d’une dévastation massive qui couvre tous les coins de la bande de Gaza. »

Basal a appelé la communauté internationale à prendre des mesures immédiates, demandant l’entrée sans restrictions de machines lourdes et d’équipements d’ingénierie, la création de couloirs humanitaires sûrs et un soutien logistique et financier accru aux efforts de reconstruction.

Il a également appelé à des garanties de protection juridique et humanitaire pour le personnel de secours et médical travaillant dans des conditions extrêmes.

Ensemble, les avertissements de l’OMS et de la Défense civile de Gaza mettent en lumière une triste réalité : malgré les promesses d’aide et de reconstruction, la situation sur le terrain reste largement inchangée et la crise humanitaire s’aggrave chaque jour.

Le régime israélien a déclenché sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené une opération de représailles contre l’entité usurpatrice suite aux atrocités intensifiées des sionistes contre les Palestiniens.

Selon les autorités sanitaires de Gaza, le bilan s’élève à près de 68 300 morts depuis le début de la guerre génocidaire israélienne en 2023, et des dizaines de milliers d’autres ont été blessés ou sont portés disparus dans un contexte de destructions généralisées.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV