L'Iran a libéré sous caution les deux ressortissants français détenus pour atteinte à la sécurité nationale, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï a communiqué l'information mardi 4 novembre, précisant que les détenus ont été libérés « sur ordre du juge ».
Ils resteront sous surveillance judiciaire dans l'attente de la suite de la procédure, ajoute-il.
Le président français Emmanuel Macron a confirmé l'information, identifiant les deux personnes comme étant Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran pour espionnage.
Ils sont actuellement « en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a indiqué M. Macron dans un message sur X.
Il s'est félicité de cette « première étape » et a déclaré que des discussions étaient en cours pour assurer leur retour en France « dans les meilleurs délais ».
Le 21 octobre, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Vahid Jalalzadeh, a déclaré que Mahdieh Esfandiari, universitaire iranienne emprisonnée illégalement en France pour des publications pro-palestiniennes sur les réseaux sociaux, avait été incluse dans un programme d'échange de prisonniers.
Téhéran a proposé un dispositif politique et consulaire que les deux pays devaient mettre en œuvre afin d'accélérer la libération d'Esfandiari, détenue arbitrairement en France pour avoir dénoncé le génocide perpétré par le régime israélien à Gaza, a précisé le responsable à l'époque.
Cette traductrice iranienne de 39 ans, résidant à Lyon, avait été arrêtée par la police française en raison de son activité sur une chaîne Telegram pro-palestinienne.
Le 22 octobre, M. Baghaï a annoncé la libération conditionnelle de Mme Esfandiari.
Il s'est félicité de la décision de Paris et a indiqué que Mahdieh Esfandiari serait transférée de prison à un logement hors du centre de détention après le prononcé du verdict et resterait sous surveillance jusqu'à son procès.
À la fin du mois dernier, le porte-parole de la diplomatie iranienne a déclaré que la République islamique d'Iran s'efforçait de finaliser son verdict, tout en affirmant que l'arrestation de l'universitaire avait eu lieu « sans aucun motif légitime » et constituait un cas de détention arbitraire.