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Budget 2026 : en France, la gauche boycotte une réunion de négociation

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu s'entretient avec la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin à l'Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre 2025. ©AFP/Archives

Les groupes communiste, insoumis, socialiste et écologiste ont indiqué qu’ils ne se rendraient pas à la réunion de négociation sur le budget 2026, prévue ce 3 novembre au ministère des Relations avec le Parlement. Certains d’entre eux justifient ce refus par la présence du Rassemblement national, qui, comme tous les partis, a été convié.

« On ne fait pas de réunion de négociation avec le Rassemblement national », a déclaré ce 3 novembre à l’AFP une source au sein du groupe socialiste. « Nous ne nous assiérons pas aux côtés du Rassemblement national », a de son côté affirmé la députée écologiste Sandrine Rousseau, mettant notamment en avant le « barrage républicain ». Plus tôt dans la matinée, LFI avait d’ores et déjà annoncé sécher l’invitation, a relaté BFMTV.

Le ministère des Relations avec le Parlement avait convié, ce 3 novembre à la mi-journée, les représentants des onze groupes de l’Assemblée nationale. Une invitation qui fait suite au vœu exprimé le 31 octobre par le Premier ministre Sébastien Lecornu – dans l’hémicycle du Palais-Bourbon –, que « l’ensemble des ministres concernés » réunissent les représentants des groupes afin de trouver une voie d’entente sur le budget.

« Les Insoumis ne participeront pas à la comédie du gouvernement Lecornu qui ne vise qu’une chose : contourner le Parlement et continuer les compromissions dans les réunions secrètes », avait déclaré dans la foulée Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis.

Budget 2026 : dernière journée de débat à l’Assemblée

« Le but c’était de mettre tout le monde autour de la table pour voir ce qu’on pouvait lâcher, ouvrir des négociations et trouver un consensus », a regretté un conseiller ministériel auprès de BFMTV. « Les choses sont claires : ce n’est pas au gouvernement de trier les députés », s’est agacée une autre source gouvernementale auprès de la chaîne d’information, paraphrasant Sébastien Lecornu.

D’après le ministère des Relations avec le Parlement, cité par l’AFP, les ministres des Comptes publics (Amélie de Montchalin), de l’Économie (Roland Lescure), de la Santé (Stéphanie Rist), du Travail (Jean-Pierre Farandou), de la Fonction publique (David Amiel) ainsi que des Personnes handicapées (Charlotte Parmentier-Lecocq) sont attendus à cette réunion, à laquelle les groupes Horizons, Les Républicains, MoDem, RN, Renaissance et UDR ont confirmé leur présence.

Les députés français doivent boucler ce 3 novembre la partie « recettes » du projet de loi de finances (PLF), après huit jours de débats parfois houleux, pour laisser place aux débats sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Date à laquelle un vote solennel est prévu, vote auquel le rapporteur général du budget lui-même ne croit pas.

En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale et la navette parlementaire se poursuivrait.

Si le Parlement ne s’est pas prononcé le 23 décembre, le gouvernement peut légiférer par ordonnances, une procédure inédite. Autre option, en cas de rejet du budget : le vote d’une loi spéciale.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV