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La Russie dénonce à l'ONU l'illégalité du rétablissement des sanctions contre l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. (Archives)

Dans une démarche diplomatique significative, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a adressé une lettre officielle au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, soulignant le caractère « illégal, invalide et inapplicable » de la décision de rétablir les sanctions contre l’Iran.

Selon un rapport publié le 28 septembre par l’agence de presse TASS, cette communication est intervenue vendredi dernier, lors de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, et témoigne du soutien manifeste de Moscou à la position de Téhéran.

Lavrov a exposé avec une clarté juridique la position russe, mettant en garde contre les conséquences institutionnelles graves si le secrétaire général acceptait de faciliter cette procédure illégale via la création de structures de secrétariat.

Le chef de la diplomatie russe a qualifié une telle éventualité de « grave erreur » susceptible de « porter encore davantage atteinte à l’autorité du secrétaire général et de son entourage ».

Le ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé l’hypocrisie des États-Unis, de la France du Royaume-Uni et de l'Allemagne qui, après avoir « ouvertement violé » la résolution 2231 adoptée par consensus il y a dix ans, prétendent aujourd’hui que ce n’est pas eux mais l’Iran qui l’a violée.

Lavrov a qualifié cette manœuvre d’ « attaque contre l’ensemble du système multilatéral, la structure de l’ONU et les pouvoirs du Conseil de sécurité ».

Rappelant les fondaments du droit international, Lavrov a martelé que « les États n’ont pas le droit de déformer les résolutions du Conseil de sécurité à des fins égoïstes, ni de s’ingérer dans leurs affaires intérieures ni de recourir à la force illégalement ».

Dans sa communication officielle, Téhéran a affirmé dimanche que « toute action contraire ou incompatible avec la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a entériné le PGAC, ne saurait créer d’obligations juridiques pour les États membres de l’ONU ». Le gouvernement iranien a ainsi catégoriquement rejeté la demande des trois pays européens et des États-Unis concernant le rétablissement des résolutions antérieures abrogées par la résolution 2231 en 2015.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV