Mardi 3 juin au matin, un nouveau massacre de civils sans défense a été perpétré par l’armée israélienne dans le quartier d’Al-Alam, à Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Selon le ministère de la Santé de Gaza, 27 Palestiniens ont été tués et 90 autres blessés, dont plusieurs grièvement, alors qu’ils attendaient de recevoir une aide humanitaire.
Les autorités locales affirment que les victimes faisaient la queue pour obtenir de la nourriture et des soins lorsqu’elles ont été délibérément prises pour cible lors d’une frappe israélienne.
Cette attaque s’inscrit dans une stratégie militaire de plus en plus brutale et sans retenue, dans un contexte où le régime israélien porte la responsabilité directe de l’impasse des négociations de cessez-le-feu avec le Hamas. Alors que les appels internationaux à une trêve humanitaire se multiplient, Tel-Aviv refuse systématiquement toute solution diplomatique et poursuit sa campagne de destruction.
Depuis plusieurs jours, les bombardements israéliens redoublent d’intensité, notamment sur le nord, dans la ville de Gaza et à Rafah. De nombreuses voix palestiniennes dénoncent un plan de déplacement forcé, visant à vider les zones du nord de leurs habitants pour les contraindre à fuir vers le sud — une politique qualifiée de nettoyage ethnique par plusieurs ONG indépendantes et même par certains responsables gouvernementaux étrangers.
Ce même jour, une autre frappe a visé un camp de réfugiés au centre de la bande de Gaza, faisant trois morts et des dizaines de blessés. À Khan Younès, des hélicoptères israéliens ont pilonné certaines zones, tandis que des tirs d’artillerie ont touché le quartier d’Al-Mawasi, blessant encore des civils.
Dans l’est de Gaza, des tirs directs sur des civils ont été signalés, et à l’ouest de Rafah, dix autres Palestiniens ont été tués par balles alors qu’ils attendaient une distribution d’aide humanitaire.
Depuis le début de cette guerre impitoyable, les zones de distribution d’aide humanitaire sont devenues des cibles récurrentes pour l’armée israélienne. À plusieurs reprises, des attaques délibérées contre des files d’attente ont provoqué des centaines de morts et de blessés parmi les civils — dans une impunité totale et sous le regard complice des grandes puissances occidentales.
