Au sommaire :
1. La France et l’Égypte rejettent toute mesure visant à déplacer les Palestiniens de leur terre
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a rencontré le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et a appelé à une solution à deux États pour la Palestine.
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le ministre français des Affaires étrangères se sont entretenus à propos de la situation à Gaza dans la capitale égyptienne, Le Caire. Les deux parties ont refusé toute mesure visant à déplacer les Palestiniens de leurs terres.
« Pour ma première visite au Proche-Orient, j’ai tenu à me rendre d’abord en Égypte, partenaire stratégique de la France. Au Président, j’ai rappelé notre engagement pour un cessez-le-feu humanitaire à Gaza et une relance de la solution politique à deux États », a partagé le ministre français sur X.
Les entretiens entre le président égyptien et le chef de la diplomatie française ont également été l’occasion de souligner le rôle central de l’UNRWA dans le soutien à la population dans la Bande de Gaza, particulièrement à la lumière des conditions humanitaires catastrophiques qui sévissent.
Séjourné a également rencontré son homologue égyptien Sameh Shoukri. Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abu Zeid, a déclaré sur son compte de média social X que les deux ministres avaient discuté de la coopération économique, de l’investissement, de la fin de la guerre à Gaza et de l’accélération de l’aide humanitaire.
Après l’Égypte, M. Séjourné devrait avoir des entretiens en Israël, en Jordanie, en Palestine et au Liban dans le cadre de sa visite régionale.
Répondant aux questions des journalistes à bord de son vol vers l’Égypte, M. Séjourné a appelé les parties prenantes dans la situation prévalant à Gaza à faire preuve de retenue. Il a déclaré que faire preuve de retenue « signifierait prendre en compte la situation humanitaire, le problème de Gaza et le problème de la sécurité d’Israël » et que « c’est la voix et la position de la France depuis le début ».
Des élus de gauche, Insoumis et écologistes, sont en route, aujourd’hui même, pour Rafah, à l’initiative du député de La France Insoumise Eric Coquerel, via l’Egypte, pour appeler au cessez-le-feu et rencontrer les acteurs de terrain, humanitaires et personnels soignants. « Cette action symbolique consiste à se faire entendre et à lire une déclaration », ajoute Eric Coquerel. « Et puis surtout, on va rencontrer des humanitaires, notamment du Croissant-Rouge palestinien et égyptien, dans les hôpitaux d’Al-Arich ».
Trt français
2. Réunion du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye
Le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, se rend, dimanche en République du Congo, en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour participer à la Réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye, prévue lundi à Brazzaville, indique un communiqué des services du Premier ministre.
« Représentant le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, se rend, dimanche 4 février 2024 en République du Congo, pour participer à la Réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, prévue dans la capitale Brazzaville le 5 février », lit-on dans le communiqué.
Le ministre des Affaires Étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, conduit la délégation tunisienne à la réunion du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, qui se tient ce lundi, 05 février, à Brazzaville, (Congo).
Le ministre aura des entretiens avec ses homologues et autres responsables pour renforcer les concertations politiques et discuter des moyens à même de consolider la coopération et de nouer davantage de partenariats avec les pays africains dans le cadre bilatéral et multilatéral.
Al24news
3. Tunisie : la date des élections présidentielles connue
Le moment tant attendu par le peuple tunisien est arrivé. La date des élections présidentielles prochaines est désormais connue. L’annonce a été faite par le porte-parole officiel de l’ISIE, Mohamed Tlili Mansri.
Les préparatifs pour les élections présidentielles de 2024 en Tunisie s’annonce avec une indication possible. Ainsi, les élections auront lieu en septembre ou en octobre de la même année. À en croire le porte parole, le processus sera enclenché immédiatement après l’achèvement de la création du Conseil national des régions.
Selon le porte-parole officiel de l’ISIE, Mohamed Tlili Mansri, l’approbation du calendrier électoral pour 2024 interviendra après la création de tous les conseils affiliés à la fonction législative, y compris le Conseil national des régions. La loi électorale en vigueur spécifie que les élections présidentielles doivent se dérouler au cours des trois derniers mois du mandat présidentiel en exercice.
En réalité, la constitution de 2022 stipule que le Président de la République est élu pour un mandat de cinq ans au suffrage universel, libre, direct et secret, et ce processus doit avoir lieu au cours des trois derniers mois du mandat présidentiel actuel.
Par ailleurs, les discussions au sein du Conseil de l’ISIE porteront sur la question de savoir si la période de trois mois doit être calculée à partir du jour du scrutin des dernières élections présidentielles ou à partir de la date de prestation de serment du président en exercice. Cette décision aura sûrement des implications sur la date exacte des élections présidentielles de 2024.
Des élections locales ont eu lieu ce week-end, avec un faible taux de participation selon les premières analyses.
afrique-sur7
4. France-Algérie : Tebboune annoncé à Paris après le Ramadan et il ne repartira pas les mains vides…
La France et l’Algérie vont vers un dégel diplomatique spectaculaire après des mois de bisbilles. Cela commencera par un Conseil d’affaires algéro-français programmé lundi 5 février à Paris, entre le MEDEF (Mouvement des Entreprises de France) et son homologue algérien, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA). Bon, le business entre les deux partenaires historiques ce n’est pas nouveau me direz-vous, même en pleine tempête politico-diplomatique les échanges économiques sont montés crescendo. Mais cette fois la grande nouveauté est que la grand-messe des patronats français et algérien a pour but principalement de préparer le volet économique du voyage du président Abdelmadjid Tebboune en France…
Ce sont les patrons des patrons des deux pays, Patrick Martin et Kamel Moula, qui cuisineront la visite que le chef de l’Etat français Emmanuel Macron attend depuis mai 2023. Le Conseil d’affaires algéro-français ne manquera pas de sujets : Les liens entre les secteurs privés algérien et français avec pour cap « l’amélioration du climat des affaires », le « développement des co-investissements/investissements croisés », le « transfert de compétences », le « développement du capital humain », etc.
Il est question de faire des bons substantiels dans l’investissement et le commerce, et ça passe forcément par la venue de Tebboune à Paris, qu’il avait annoncée lui-même en décembre 2022. Ce voyage a été évoqué dans l’entretien téléphonique entre Tebboune et Macron le 31 décembre dernier et d’après TSA il pourrait être calé après le mois de Ramadan 2024…
Rappelons que la dernière fois que ce sujet a été évoqué à haut niveau c’était fin décembre 2023, par le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf. Il avait dit sur Al-Jazeera qu’Alger attend de Paris des gages sur 5 contentieux « lourds ». Si la visite de Tebboune est sur la table c’est que des engagements fermes ont été obtenus.
En attendant le MEDEF et le CREA en chômeront pas. Le 5 février il sera question de l’installation des structures du Conseil d’affaires algéro-français pour établir la feuille de route de 2024. Les deux structures fixeront aussi les grands rendez-vous du Conseil d’affaires algéro-français, notamment la 15ème édition des rencontres Algérie, du 5 au 7 mars en France, toujours selon la même source.
Rappelons que ces rencontres sont organisées par Business France et qu’elles seront accueillies par trois villes françaises, une première : Paris, Lyon et Marseille. Le but est de montrer aux entreprises françaises toutes les facettes et opportunités du marché algérien. Le deuxième grand rendez-vous du Conseil d’affaires algéro-français sera donc le déplacement de Tebboune à Paris, un voyage dont la date n’a pas encore été fixée.
Mais le premier enseignement qu’on peut en tirer est que la patience du chef de l’Etat français a fini par payer. Il avait débarqué à Alger en août 2022 avec une imposante délégation, 90 personnes et un agenda très chargé. En octobre de la même année, Macron avait dépêché à Alger l’ex-Premier ministre Elisabeth Borne et presque tout son gouvernement. Depuis Paris attend qu’Alger lui renvoie l’ascenseur. Entre temps Tebboune s’est rendu en Russie, en Chine et ailleurs, mais a royalement enjambé la France. C’est peut-être la fin de cette longue brouille.
tunisienumerique