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Les analyses de la rédaction :
Niger : le nouveau gouvernement assure
Trois mois jour après jour, une sortie de crise au Niger par la voie diplomatique se dessine peu à peu dans la plus grande discrétion. Mais toujours pas une durée à la Transition pour un retour à l’ordre constitutionnel normal. Lors du Forum paix et sécurité en Afrique, initié en octobre dernier par le président togolais, Faure Gnassingbé, le ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba a réaffirmé la disponibilité de Niamey à coopérer avec l’organisation ouest-africaine pour pallier l’extrémisme au Niger.
La Cédéao, qui a brandi les mois d’août et septembre 2023 le spectre d’une intervention militaire au Niger, l’a aujourd’hui mise en veilleuse, voire totalement abandonnée, si on peut le dire ainsi.
Lors de la dernière réunion des chefs d’état-major de la Cédéao au Ghana, ces derniers ont même affirmé que tout est prêt et qu’une date a été retenue, mais reste secrète pour une éventuelle intervention contre les auteurs du coup d’État. Mais plus les jours et mois passent, plus l’option d’une intervention militaire de la Cédéao au Niger semble s’éloigner. Bola Ahmed Tinubu du Niger qui a galvanisé ses homologues autour de son projet d’intervention militaire au Niger, a visiblement fait volte-face. Lui-même [Tinubu] a d’autres déboires politiques. L’opposition politique nigériane conteste les élections et a déposé un recours à la Cour suprême d’Abuja pour annuler l’élection présidentielle.
Entre-temps, plusieurs pays qui avaient annoncé mettre des troupes à disposition de la Cédéao ont pour le moment démobilisé leurs contingents. La Côte d’Ivoire, dont les troupes devraient dans un premier temps se regrouper à Daloa, ville du centre ouest du pays, ne sont plus en alerte. Idem pour les troupes sénégalaises et ghanéennes.
Bien que la Cédéao n’a encore rien dit sur un quelconque désengagement, pas de sommet de chefs d’État en vue dans l’immédiat. Alors que certains chefs d’État de la Cédéao ont maintes fois demandé un sommet extraordinaire pour parler à nouveau de l’évolution de la situation au Niger, ce sommet n’a jamais eu d’écho.
« Les militaires au pouvoir au Niger ont engagé le dialogue avec la communauté internationale. C’est pourquoi la Cédéao, qui menaçait d’intervenir militairement, privilégie la communication », selon le président sierra-léonais.
À l’en croire, cette reprise du dialogue des militaires nigériens est une bonne chose, et cela, même doit encourager la Cédéao à trouver une sortie de crise. « Ce que nous encourageons maintenant, c’est de faire avancer ce dialogue, car l’intervention militaire n’est pas la meilleure façon de faire face à une situation comme celle du Niger », a-t-il ajouté.
Mauritanie : la mine Tasiast enregistre la production trimestrielle d’or la plus élevée de son histoire :
En Mauritanie, l’or est devenu le premier produit d’exportation en 2022, une première dans l’histoire du pays selon l’ITIE. Cette performance, réalisée en partie grâce à une production de plus de 500 000 onces à la mine d’or Tasiast, peut être rééditée en 2023.
Kinross Gold a enregistré une production record de 171 140 onces d’or au troisième trimestre 2023, à sa mine d’or Tasiast en Mauritanie. C’est l’annonce faite le 9 novembre par la compagnie minière canadienne qui précise que cette performance dépasse le précédent record établi au deuxième trimestre de cette année à 157 844 onces.
Il faut souligner que la hausse de la production d’or s’explique essentiellement par la réussite du projet Tasiast 24k, achevé en juin dernier. Lancé en 2019, ce dernier a permis d’augmenter de plus de 50 % la capacité de traitement initiale de la mine, jusqu’à 24 000 tonnes par jour. Pour les neuf premiers mois de l’année 2023, Tasiast affiche ainsi une production d’or de 460 029 onces, contre 395 589 onces pour la même période en 2022.
L’année dernière, l’or s’est imposé pour la première fois comme le premier produit d’exportation de la Mauritanie, grâce aux performances de la mine d’or Tasiast. Alors qu’un récent rapport de l’ITIE indique que la baisse des cours du minerai de fer en 2022 a bien aidé l’or à réaliser cette performance, le métal jaune pourrait bien conserver son nouveau statut en 2023, avec la hausse de la production à Tasiast.
Centrafrique : validation d’un avant-projet de loi portant Code électoral
L’avant-projet de loi portant Code électoral de la République centrafricaine (RCA) a été validé au cours d’un atelier national de validation organisé du 2 au 4 novembre 2023 à Bangui, la capitale du pays. La rencontre a été initiée par le ministère de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local (MATDDL), avec le soutien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), à travers sa Division de l’Assistance électorale.
Devant les représentants de la société civile, des partis politiques, des Forces de défense et de sécurité, ainsi que ceux de l’Autorité nationale des élections (ANE), le ministre centrafricain de l’ATDDL, Bruno Yapandet, a indiqué qu’il était nécessaire de confier aux participants la mission « d’apporter les amendements pertinents qui enrichiront sans nul doute le projet de texte qu’(ils vont valider) en toute indépendance aux termes des trois jours de travail ». En effet, le but de l’exercice était « d’harmoniser les dispositions du code électoral avec la Constitution de la République centrafricaine » comme l’a rappelé le Rapporteur général de l’ANE, Théophile Momokoama, souligne un communiqué de la Monusco reçu vendredi à APA.
« L’avant-projet de Code électoral s’appuie sur la Constitution du 30 août 2023, et prend en compte les préoccupations exprimées par le peuple, entre autres la promotion de la jeunesse, la prise en compte de la dimension genre dans la désignation des représentants du peuple, la prise en compte des personnes vulnérables, lesquelles sont de nature à réduire les inégalités, à favoriser un développement intégré et intégral de la nation centrafricaine », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le directeur de la Division de l’assistance électorale de la Minusca, Arsène Gbaguidi, a fait savoir que, dans le cadre de son mandat, la Mission soutient cette étape du processus électoral, ainsi que « l’organisation d’élections locales crédibles, transparentes, inclusives et apaisées en 2024 » en RCA. « Il est sans ignorer que les préparatifs des élections locales offrent une opportunité pour le gouvernement de renouer les consultations politiques avec l’opposition et le peuple centrafricain en vue des élections municipales et régionales crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, gage d’une gouvernance locale et d’un développement à la base », a-t-il affirmé.
Il a rappelé la disponibilité des Nations unies à travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes « en vue de la finalisation dans des délais raisonnables d’un cadre juridique électoral, consensuel et inclusif ». Cette posture est appréciée par Chantal Solange Touabena, vice-coordonnatrice du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN), qui s’est félicitée de la qualité des débats autour de l’avant-projet de loi.
Un atelier de relecture de l’avant-projet du nouveau Code électoral de la République centrafricaine avait été organisé du 16 au 18 octobre 2023 à Boali, avec l’appui de la Minusca, de l’Union européenne, et du Programme des Nations Unies pour le Développement. Selon la mission onusienne en Centrafrique, il revient désormais au Conseil des ministres puis à l’Assemblée nationale de la RCA d’examiner et valider le texte portant Code électoral.
La sécurité est l’un des objectifs principaux du président Touadera afin d’assurer la paix et le développement du pays.
Ce projet prouve que la population et le gouvernement centrafricains sont bien décidés à sécuriser et à mettre dehors les fauteurs de trouble et ceux qui nuisent à la paix et au développement du pays, qu’ils se trouvent dans le pays ou hors du continent.