Au moins 27 personnes, dont une fillette d’un an et trois adolescents, ont trouvé la mort, et des dizaines restent portées disparues, à la suite du naufrage de deux bateaux de migrants au large de l’île italienne de Lampedusa, ont annoncé jeudi 14 août les autorités.
Selon l’agence italienne ANSA et les témoignages de rescapés, les embarcations transportant environ 90 à 100 personnes ont chaviré à quelque 14 milles de l’île, dans la zone de recherche et sauvetage italienne.
Les bateaux sont partis aux premières heures du mercredi 13 août de Tripoli, en Libye, avec à bord des migrants originaires du Pakistan, de Somalie et du Soudan.
La Garde côtière italienne a précisé que 60 rescapés avaient été secourus et conduits au centre d’accueil Imbriacola à Lampedusa. La plupart étaient dans un état stable, mais quatre ont été hospitalisés pour des fractures légères.
D’après les survivants, l’un des bateaux a commencé à prendre l’eau avant de chavirer, poussant certains passagers à se réfugier sur le second. L’embarcation surchargée a ensuite, elle aussi, chaviré, précipitant de nombreux migrants à la mer.
Cinq patrouilles de la Garde côtière, de la Police financière et de l’agence européenne Frontex, ainsi qu’un hélicoptère et un avion de la Garde côtière et un appareil de Frontex, ont participé à l’opération de recherche et sauvetage coordonnée par le Centre de coordination maritime de Palerme.
Des corps ont été retrouvés tout au long de la journée, dont deux piégés à l’intérieur de l'une des embarcations coulées.
Par ailleurs, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a exprimé ses condoléances via la plateforme X et souligné la nécessité de prévenir ces traversées périlleuses « dès les pays de départ ».
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a également exprimé sa « consternation et sa compassion », condamnant le « cynisme inhumain » des trafiquants et réaffirmant l’engagement de son gouvernement à stopper les départs irréguliers et à renforcer le contrôle des flux migratoires.