L'ambassadeur et représentant permanent d’Iran auprès des Nations unies et d'autres organisations internationales à Genève, Ali Bahreini, a réagi samedi dans un message sur son compte X aux allégations de l'ambassadrice américaine contre Téhéran, qui devrait présider le Forum social du Conseil des droits de l'homme de l'ONU (CDH) en novembre prochain.
Il a joint à son message un clip vidéo montrant des cas de violations des droits de l'homme par les États-Unis, notamment la destruction d'un avion de ligne iranien par un croiseur lance-missiles de la marine américaine au-dessus des eaux territoriales du pays dans le golfe Persique. Tous les 290 passagers y ont trouvé la mort. Le 3 juillet 1988, l'USS Vincennes a tiré des missiles sur un Airbus A300B2 d'Iran Air qui survolait le détroit d'Hormuz depuis la ville portuaire de Bandar Abbas vers Dubaï, transportant 274 passagers et 16 membres d'équipage.
La vidéo montre également l'attitude discriminatoire des États-Unis à l'égard des minorités ethniques et religieuses, le meurtre de George Floyd qui a été étouffé par un policier blanc, les politiques anti-immigrations, la situation misérable des réfugiés ainsi que le soutien de la Maison Blanche au terrorisme.
Le régime américain est accro à la guerre qui tue « plus d'un millier de personnes par ses forces de police » chaque année, a-t-il indiqué. Et pourtant, Washington « continue d'occuper de manière indigne un siège au Conseil des droits de l'homme de l'ONU ».
Cette prise de position de l'ambassadeur iranien intervient après que l'ambassadrice américaine auprès du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, Michèle Taylor, a tenu des propos interventionnistes contre l'Iran et condamné les responsables iraniens occupant des postes de direction à l'ONU, à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Mahsa Amini en garde à vue.
La jeune Iranienne de 22 ans s'est évanouie dans un commissariat de police et a été déclarée morte quelques jours plus tard, le 16 septembre 2022, dans un hôpital de Téhéran. Une enquête a attribué son décès à des problèmes de santé, rejetant les allégations selon lesquelles elle aurait été battue par les forces de police.
Taylor a prétendu que l’Iran a un bilan noir en matière de droits de l’homme et qu’il ne devrait avoir aucune place au sein des organisations des droits de l’homme de l’ONU.
En mai, Ali Bahreini a été nommé président du Forum social 2023 du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui doit se tenir à Genève les 2 et 3 novembre prochain.