Une deuxième grève nationale a perturbé mardi la production d’électricité, les transports publics et les écoles françaises, alors que les travailleurs protestaient contre les plans du gouvernement visant à faire travailler les gens plus longtemps avant la retraite.
« Cette réforme est injuste et brutale », a déclaré Luc Farre, secrétaire général du syndicat des fonctionnaires UNSA. « Déplacer (l’âge de la retraite) à 64 ans, c’est reculer, socialement », a-t-il ajouté.
Les syndicats espèrent répéter la forte participation observée lors de la première journée nationale de protestation le 19 janvier, lorsque plus d’un million de personnes sont descendues dans les rues à travers la France pour manifester contre le fait de repousser l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.
Seul un tiers des TGV circulent et encore moins de trains locaux et régionaux. Le métro parisien a également été sérieusement perturbé, avec des quais bondés.
La moitié des enseignants du primaire ont quitté leur poste, tout comme le personnel des raffineries de pétrole et les radiodiffuseurs publics, qui diffusaient de la musique au lieu d’annoncer les programmes, a annoncé le syndicat des fonctionnaires UNSA.
L’approvisionnement électrique français a baissé de 4,5 % ou 3 gigawatts (GW), les travailleurs des réacteurs nucléaires et des centrales thermiques ayant rejoint la grève, selon les données du groupe de services publics EDF.
TotalEnergies a déclaré qu’il n’y avait pas eu de livraison de produits pétroliers depuis ses sites français en raison de la grève, ajoutant que les stations-service étaient entièrement approvisionnées et que les besoins des clients étaient satisfaits.
Les sondages montrent que la plupart des Français sont contre ces réformes, mais le président Emmanuel Macron et son gouvernement entendent maintenir leur position.
Macron a déclaré lundi que les réformes étaient vitales pour assurer le fonctionnement du système de retraite.
Mais le syndicat estime que les problèmes liés au système de retraite peuvent être résolus par d’autres moyens, notamment en augmentant les impôts des riches.