Au seuil des pourparlers « en tête-à-tête » entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, les responsables britanniques ont exhorté les dirigeants de l'UE à cesser de faire des « commentaires inutiles » sur les négociations de paix imminentes en Ukraine, craignant que les demandes publiques adressées au président américain – notamment celles d’Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Kaja Kallas, la plus haute diplomate de l'UE – puissent se retourner contre lui et l’amener à exclure complètement l’Europe des négociations, rapporte The Telegram, le 12 août 2025.
Trump et Poutine se préparent à discuter d'un cessez-le-feu en Ukraine lors de pourparlers « en tête-à-tête » en Alaska vendredi. Aucun représentant de l’Ukraine ni de l’Europe ne sera présent. Les deux dirigeants ne seront pas non plus entourés de leurs conseillers lorsqu'ils se retrouveront face à face pour la rencontre très attendue à Anchorage.
Des initiés au Royaume-Uni ont souligné le fait que Sir Keir Starmer n'a fait aucun commentaire public sur les discussions depuis une déclaration commune samedi soir, choisissant plutôt d'influencer en coulisses.
Depuis la déclaration commune des dirigeants européens soutenant l'Ukraine samedi soir, certains hommes politiques sont allés plus loin en public.
Friedrich Merz, le chancelier allemand, a appelé Volodymyr Zelensky à assister aux discussions en Alaska, déclarant : « Nous nous préparons activement à cette réunion au niveau européen, en collaboration avec le gouvernement américain. Nous espérons et partons du principe que le gouvernement ukrainien et le président Zelensky y participeront. »
Sur X, Emmanuel Macron a écrit : « L'avenir de l'Ukraine ne peut se décider sans les Ukrainiens, qui luttent pour leur liberté et leur sécurité depuis plus de trois ans. Les Européens feront aussi nécessairement partie de la solution, car leur propre sécurité est en jeu. »
Trump n'a pas semblé se laisser influencer par les appels publics à la participation de Zelensky aux négociations, rejetant cette idée lors d'une conférence de presse lundi. Il a plutôt déclaré qu'il communiquerait tout accord éventuel à Zelensky et aux dirigeants européens après sa rencontre avec Poutine.
