Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Le Zimbabwe ; l’allié incontournable du bloc de l’Est
Face à la pression occidentale, le Zimbabwe reste un allié de la Russie, un fait hautement apprécié par Moscou, selon la présidente du Sénat russe. Washington, de son côté, essaie de tenir les pays d’Afrique « dans la tenaille de l’ordre néocolonial », de dominer tout le monde, d’imposer ses règles du jeu, dit-elle.
Dans un contexte de « pression sans précédent » de l’Occident mené par les États-Unis, la Russie apprécie la disposition du Zimbabwe à développer les relations bilatérales et une coopération mutuellement avantageuse avec Moscou. C’est ce qu’a indiqué la présidente du Conseil de la fédération (chambre haute du Parlement russe) Valentina Matvienko.
La sénatrice a rencontré jeudi le président du Parlement zimbabwéen Jacob Mudenda, en visite à Moscou. Selon elle, le Zimbabwe fait face fermement à cette pression occidentale et aux tentatives ouvertes des États-Unis d’imposer leur volonté.
« Il suffit de citer le projet de loi américain sur la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique, qui prévoit une punition collective pour toute coopération avec Moscou. De telles initiatives des législateurs américains inspirent l’embarras pour ne pas dire plus », a déclaré Mme Matvienko.
Washington essaie de cette façon de tenir les pays d’Afrique « dans la tenaille de l’ordre néocolonial », de dominer tout le monde, d’imposer ses règles du jeu, selon la sénatrice.
De son côté, Jacob Mudenda a qualifié la Russie et le Zimbabwe de « frères d’armes face aux sanctions occidentales ». Selon lui, les actes de l’OTAN et des États-Unis vont à l’encontre de l’article 2 de la Charte de l’ONU. Le responsable a assuré la sénatrice russe que le Zimbabwe sera du côté de la Russie lors de chaque forum.
Ce pays sud-africain, dont les dirigeants se trouvent sous le coup de sanctions imposées par certains pays occidentaux, traverse une profonde crise économique et financière. La Russie et la Chine avaient opposé leur veto, en 2008, au projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, prévoyant des sanctions internationales contre le Zimbabwe.
Y a-t-il encore des pays africains qui seraient assez dupes pour compter sur des pays comme les États-Unis ? Effectivement, Washington peut enclencher son régime de sanctions illégales contre un pays d’Afrique, mais pourrait-il sanctionner tous les pays d’Afrique en même temps, s’ils se tournent vers les pays du bloc de l’Est comme la Russie, la Chine ou encore l’Iran ?
2. Mali : une nouvelle base terroriste détruite ; le combat continue !
La vraie guerre contre le terrorisme se poursuit au Mali. Les FAMa continuent de fournir des résultats concrets contrairement à l’armée française qui a soi-disant lutté contre le terrorisme ces 10 dernières années.
Le 29 septembre, les FAMa ont mené avec succès une opération de destruction d’une base terroriste dans le centre du pays, à 10 km de la localité de Makamé, dans la région de Mopti. À la suite de cette opération spéciale, les FAMa ont saisi les armes et munitions des terroristes tout en détruisant leurs motos.
Ces interventions viennent dans le cadre d’une résolution de la crise sécuritaire. À la tête du pouvoir, le président de la transition Assimi Goita, joignant l’acte à la parole, décide de restaurer l’honneur et la dignité du peuple malien. Sa priorité absolue sera de faire face aux problèmes sécuritaires notamment la lutte contre le terrorisme. Le terrorisme étant la source des maux du pays, il fallait utiliser tous les moyens pour le combattre et l’éradiquer du territoire malien, en conséquence, un partenariat devient une nécessité pour la formation des soldats et l’achat des équipements militaires. Malgré l’opposition de la France qui se voit perdre le Mali, Assimi GOITA ne s’arrête pas, car soulager la souffrance du peuple malien est devenu sa mission.
Alors pour remédier à cette situation le président la transition a compté sur le partenariat avec la Russie, un partenaire réaliste et pragmatique qui a su faire preuve de son efficacité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans d’autres théâtres d’opérations, ce rapprochement diplomatique consiste à se doter de « tous les moyens » permettant aux forces maliennes d’assurer la lutte contre le terrorisme, le renforcement de la coopération militaire comprenant équipements et formations. Des instructeurs russes étaient présents sur le territoire malien dans le cadre d’un accord bilatéral entre Bamako et Moscou. De nouveaux armements ont été achetés et offerts par le nouveau partenaire. Ces différents acquis et le soutien indéfectible de la population à son armée, ont requinqué le mental du soldat malien.
Dès lors, la situation sécuritaire s’est améliorée. L’armée malienne monte en puissance. Les ennuis n’attaquent presque plus ; la peur a changé de camp. L’armée malienne est aujourd’hui une armée offensive qui gagne des batailles.
3. Burkina Faso : l’ambassade de France attaquée !
Au Burkina Faso, les militaires ayant annoncé un coup d’État, vendredi 30 septembre, accusent l’ancien chef de la junte, le colonel Damiba, de tenter de reprendre le pouvoir avec l’aide de la France.
Enragés, des manifestants se sont pris au bâtiment abritant l’ambassade de France à Ouagadougou, au Burkina Faso, en ces deux derniers jours, afin d’exprimer leur exaspération.
Des manifestants, soutenant les militaires auteurs du coup de force, ont mis le feu, dimanche 2 octobre, à des barrières et jeté des pierres contre le bâtiment.
Sachant qu’un autre feu avait été allumé, samedi 1er octobre, devant l’Institut français à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays. Des violences que le ministère français des Affaires étrangères condamne fermement.
Il convient de signaler que des drapeaux de la Russie ont été brandis, vendredi et samedi, par des manifestants appelant au départ du colonel Damiba, critiqué pour son impuissance à mettre fin aux attaques terroristes au Sahel. Sans citer la Russie, les auteurs de ce nouveau coup de force ont affirmé samedi leur volonté « d’aller vers d’autres partenaires » que la France pour lutter contre le terrorisme. Un discours rappelant celui du gouvernement malien qui a poussé l’armée française en dehors du pays.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui était arrivé au pouvoir au Burkina Faso par un putsch en janvier dernier et refusait sa destitution annoncée le 30 septembre par un jeune capitaine, a accepté de démissionner le 2 octobre.
Son départ était réclamé à Ouagadougou par des milliers de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré qui avait annoncé sa destitution, le 30 septembre au soir.
À la suite d’une médiation menée entre les deux rivaux par des chefs religieux et communautaires, « le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves », indique un communiqué de ces chefs très influents au Burkina Faso.
Depuis l’annonce le soir du 30 septembre par des militaires emmenés par le capitaine Traoré de la destitution de Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’État en janvier, la tension a été vive au Burkina.
Le putschiste déchu avait clairement fait savoir qu’il n’entendait pas abdiquer, en dépit des manifestations qui lui étaient hostiles.
Un communiqué séparé publié le 2 octobre par les militaires pro-Traoré indique que le capitaine « est chargé de l’expédition des affaires courantes jusqu’à la prestation de serment du président du Faso désigné par les forces vives de la nation », à une date non précisée.
Dans un discours prononcé devant une trentaine de secrétaires généraux de ministères, le capitaine Traoré s’est excusé pour les militaires qui « ont troublé Ouagadougou » ces dernières heures. « Cela est arrivé parce que certaines choses ne fonctionnent pas bien », a-t-il dit, et « il faut aller vite » pour changer cela, car « tout le pays est en situation d’urgence ».
Des manifestants contre Paul-Henri Sandaogo Damiba s’en sont également pris à des institutions officielles françaises ce week-end, accusant Paris d’aider le dirigeant déchu à reprendre le pouvoir, malgré les démentis des autorités françaises. Ces protestataires ont prôné la fin de la présence militaire française au Sahel, ainsi qu’une coopération militaire avec la Russie.
Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a également affirmé un point essentiel sur la chaîne de propagande française France24, « la France ne peut pas s’ingérer dans nos affaires, c’est une affaire interne, et je sais que la France ne peut pas s’ingérer directement dans nos affaires (…) Il n’est pas de l’intérêt de la France de soutenir un individu qui veut un affrontement (…) La France n’a aucune légitimité pour s’ingérer directement dans nos affaires », a déclaré Ibrahim Traoré.
La Cédéao a condamné avec la plus grande fermeté le coup d’État au Burkina Faso qu’elle trouve inopportun. Dans un communiqué publié vendredi, l’organisation a exigé le respect scrupuleux du chronogramme déjà retenu avec les autorités de transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024. L’Union africaine et l’Union européenne ont également dénoncé le putsch.
Le secrétaire général de l’ONU a condamné « toute tentative de prise de pouvoir par la force des armes ». Antonio Guterres a appelé les acteurs à s’abstenir de toute violence et à rechercher le dialogue. Washington s’est dit « profondément préoccupé » par la situation au Burkina Faso. Les États-Unis, qui disent suivre la situation de près, appellent au retour à « l’ordre constitutionnel ».
Les putschs continueront tant que les autorités ne suivront pas la ligne tracée par la population burkinabé. Lors du premier coup d’État contre l’ex-président Kaboré, la population avait déjà placé la ligne à suivre en demandant le retrait immédiat de l’ambassadeur et des troupes militaires français du territoire burkinabé. Les revendications du peuple burkinabé et malien sont les mêmes. Si les autorités ne suivent pas la volonté du peuple, les coups de force s’enchaîneront jusqu’à ce qu’un patriote de la trempe d’Assimi Goita prenne la place de dirigeant.
La ligne a déjà été tracée par l’ancien président panafricaniste Thomas Sankara. Le peuple veut suivre cette ligne, c’est au tour des Autorités de la suivre également. De plus, le peuple burkinabé n’est pas dupe et attend avec impatience le premier discours officiel du nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour voir si le discours montre clairement et précisément la position du Burkina Faso ou il sera rempli de blabla. Encore une fois, c’est le peuple qui décide de la ligne à suivre, si les autorités ne suivent pas la ligne du peuple, ils seront dégagés rapidement.