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Au Niger, beaucoup de Nigériens témoignent et confirment que c’est bien l’armée française qui a tiré sur les manifestants et même le gaz lacrymogène, que les médias ont imputé aux forces armées nigériennes.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Niger : c’est confirmé, c’est bien Barkhane qui a tiré !
Au Niger, beaucoup de Nigériens témoignent et confirment que c’est bien l’armée française qui a tiré sur les manifestants et même le gaz lacrymogène, que les médias ont imputé aux forces armées nigériennes.
Le convoi militaire de l’armée française parti de Côte d’Ivoire est finalement arrivé à Gao, après de nombreux blocages sur la route, contre la présence de la France au Sahel, qui ont fait notamment trois morts et plus de 18 blessés au Niger. Récit et explications d’un média français.
Ces incidents remettent de nouveau en lumière la question de la présence de la force française au Sahel.
La présence militaire française au Sahel, déployée dans le cadre de l’opération Barkhane de pseudo lutte contre les groupes terroristes, est de plus en critiquée dans ses anciennes colonies comme au Mali, au Niger et au Burkina Faso et dans plusieurs autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Voici la version française relayée par leur média :
« Ce convoi, le 32e depuis le début de l’opération à Gao, avait été pris pour cible samedi lors de son entrée sur le sol nigérien après avoir été bloqué une semaine au Burkina Faso par plusieurs centaines de personnes protestant contre la présence de la France au Sahel. On devait escorter un convoi d’Abidjan jusqu’à Gao. Nous avons commencé notre convoi le dimanche 14 novembre. Nous avons fait face à des premières manifestations, “provocations et intimidations” au Burkina Faso de la part de manifestants assez déterminés, a raconté le capitaine François-Xavier, commandant d’unité du 2e REP, chef du convoi militaire. Et d’ajouter : “Cela a nécessité d’attendre que la situation se calme avant de traverser”.
Moins de 30 km après le passage de la frontière du Niger, il a fait face à de nouvelles manifestations à proximité de la ville de Téra, dans l’ouest, où il effectuait une pause pour la nuit. “Cette fois-ci, ce blocage était plus important, mieux organisé et l’ensemble du convoi a été ‘attaqué’ dont notamment les civils que nous devions escorter”, explique le capitaine François-Xavier.
“On a fait face à une situation qui était vraiment inattendue. Il a fallu rester calme et patient”, ajoute-t-il. On parle de manifestations, mais j’ai l’impression d’avoir fait face à des scènes de guérilla urbaine. Je sentais que la situation pouvait dégénérer. Mon objectif était de sortir de cette situation qui était très tendue », raconte ce militaire français.
Selon le capitaine François-Xavier, « il n’y a pas eu d’utilisation d’armes contre la foule. Je ne peux pas confirmer le bilan qui a été annoncé », a-t-il déclaré.
Voilà, la version utilisée par l’armée française, qui visiblement est suffisante pour que la Communauté internationale ne se penche de nouveau pas sur ce cas.
Vous aurez remarqué que le Capitaine n’a pas du tout parlé des blessés burkinabés.
La France utilise donc la même technique d’Israël envers les Palestiniens, ni plus ni moins.
La fameuse scène de violence dont parle le capitaine et dont les médias français ont subtilement et rapidement montré en image, c’est bien 5 Nigériens qui frappent sur un camion du convoi français avec des bâtons en bois, et d’autres Nigériens qui ont jeté des pierres sur celui-ci.
Et cela a visiblement suffi pour que les soldats français tirent des grenades lacrymogènes sur les manifestants et effectuent également des tirs avec leurs armes de poings. Certains manifestants ont même parlé de la présence d’hélicoptère et de drones. Un avion de chasse Mirage-2000 a également effectué des passages au-dessus des manifestants.
Une scène de « guérilla urbaine » alors que les manifestants ne sont même pas armés était quand même un terme assez culotté alors que ce sont les Nigériens et les Burkinabés qui avaient en face d’eux une véritable scène de guerre, lors qu’ils manifestaient pacifiquement. Le fait de bloquer une route ne veut pas dire que les manifestants.
La présence française est en train de marquer sa sortie définitive du continent africain. La fin de la Françafrique est très proche, mais les États-Unis tentent de reprendre la place. Et il est clair que leur politique n’est vraiment pas différente de celle de la France. La souveraineté du continent africain doit arrêter d’être constamment bafouée, les Africains ne comptent plus se laisser faire et montrent qu’ils sont prêts à défendre leur pays et leur continent face au néocolonialisme.
2. Au Burundi, le jeu du bon et du mauvais flic à l’Occidental ?
À la mi-novembre, Washington a fait une annonce des plus surprenante en déclarant vouloir lever les sanctions qui pèsent sur le Burundi depuis 2015. La raison de ces sanctions était simplement que le défunt président Pierre Nkurunziza avait brigué un troisième mandat, avec toutefois l’approbation du peuple burundais. Mais comme à leur habitude, l’Occident ne croit pas à la vraie démocratie et n’a que faire de l’opinion du peuple surtout si c’est en Afrique.
Maintenant, Washington montre qu’il a quelque chose derrière la tête, car il a décidé de lever les sanctions.
Pour justifier leur décision de lever ces sanctions, les États-Unis évoquent une amélioration de la situation depuis un an et demi et l’élection du nouveau président Évariste Ndayishimiye. Le décret américain qui annule ces sanctions explique que la situation de 2015 a été « modifiée de manière significative par les événements de l’année écoulée » au Burundi.
Cela dit, Washington réclame également la remise en place des ONG et bien sûr de leurs activités d’ingérence dans les affaires internes du pays.
L’Union européenne avait aussi pris des mesures et elle était également proche d’une levée de sanctions estimant que le nouveau chef de l’État fait des gestes qu’elle veut l’encourager à poursuivre.
Toutefois, dans son dernier rapport en septembre, la Commission d’enquête des Nations unies sur le Burundi souligne certes des avancées, mais affirme que la situation ne s’est pas améliorée pour les partis d’opposition, certains journalistes, ni les ONG.
Maintenant, le jeu du bon et du mauvais flic commence.
De son côté, l’Union européenne n’emboîte pas le pas aux États-Unis.
Il y a quelques jours, on apprenait que l’Union européenne avait renouvelé jusqu’au 31 octobre 2022 ses sanctions ciblées contre plusieurs personnalités burundaises. C’est désormais le cas des sanctions économiques.
Des sources haut placées indiquent que le gouvernement burundais avait reçu l’assurance que les sanctions budgétaires prises contre le Burundi depuis 2015 allaient être levées, il y a deux mois. Il n’en a rien été.
L’accord post-Cotonou n’est pas encore signé par toutes les parties, l’Union européenne a donc décidé de prolonger l’application de l’accord de Cotonou qui la lie aux États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) jusqu’à fin février 2022. Elle a prolongé dans la foulée les sanctions budgétaires contre le gouvernement du Burundi pour la même période, selon des sources à Bruxelles. Sans aucune explication. « Une décision sera prise par un Conseil des ministres de l’Union européenne au début de l’année prochaine », précise l’une d’elles.
Et les ONG profitent de ce moyen de pression pour accentuer les pressions sur Bruxelles, accusée de fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme qui se poursuivent sous l’ère Evariste Ndayishimiye, selon ces organisations. Le but de Washington, ce n’est pas seulement de remettre en place les ONG-espions dans le pays, mais c’est aussi d’empêcher le Burundi de renforcer ces sa relation avec les pays du bloc de l’Est.
De son côté, le Burundi n’attend pas de geste des Occidentaux. Dans le monde entier, la crédibilité de ceux-ci a complètement disparu.
C’est pourquoi le Burundi continue de préserver ses liens avec notamment la Chine et la Russie.
La Première Dame du Pays Angeline Ndayishimiye a rehaussé de sa présence les cérémonies de remise de don par l’ambassade de la Russie au Burundi à travers le Programme alimentaire mondial pour le programme d’alimentation scolaire. Elle était en compagnie du ministre de l’Éducation nationale et de la recherche scientifique, de l’ambassadeur de la Russie au Burundi et du représentant du PAM au Burundi. Les cérémonies se sont déroulées vendredi 26 novembre 2021 à l’école fondamentale de Bugendana I dans la province de Gitega.
La centrale hydroélectrique de Ruzibazi sera mise en service au mois d’avril 2022. L’annonce a été faite par l’ambassadeur de Chine au Burundi après un entretien avec le Président de la République Evariste Ndayishimiye ce 26 novembre 2021.
Au cours de cette audience, le Président de la République et l’ambassadeur de Chine ont échangé sur les projets en cours d’exécution et d’autres sont en cours de discussion. Pour le cas de la centrale hydroélectrique de Ruzibazi, l’ambassadeur a fait savoir que la société chinoise a surmonté les effets de la pandémie de la COVID-19, et est en train d’installer actuellement les équipements électromécaniques. L’ambassadeur de Chine a également fait savoir que les travaux de déviation de la RN1 vont commencer l’année prochaine.
L’ambassadeur de Chine au Burundi a également laissé entendre qu’il a évoqué avec le chef de l’État la prochaine conférence ministérielle du forum sur la coopération Chine-Afrique où les membres du forum vont évaluer les résultats du dernier forum et discuter sur la coopération dans les trois prochaines années.
En bref, c’est encore un coup d’épée dans l’eau. Croyant que le président burundais allait se lancer dans le cercle vicieux que lui tendent les Occidentaux. En effet, c’est la politique de la carotte devant l’âne, à chaque fois le pays cible doit faire de plus en plus de concessions pour peut-être arriver à une levée des sanctions. Mais cela n’arrive jamais, les Occidentaux trouvent toujours un prétexte pour préserver les sanctions, car c’est devenu l’un de leurs moyens de pression favoris. En attendant, c’est surtout les populations qui dégustent. Mais comme toujours, les populations sont le cadet des soucis des Occidentaux.
Le Burundi est un pays qui peut se débrouiller seul. Il a déjà sa panoplie d’alliés qui sont du bloc de l’Est comme l’Iran, la Chine ou la Russie et bien d’autres pays. Si c’est pour s’allier aux Occidentaux au prix du pays tout entier, le Burundi n’est pas du tout du genre à vendre le pays pour des miettes de pain.
3. RDC/Ouganda : l’alliance-choc !
En RDC, une alliance intra-africaine et déjà un résultat. Les médias mainstream tentent de saper cette coopération.
Les lignes bougent sur la ligne de front. Dans la suite du travail de mutualisation des renseignements en cours depuis plusieurs mois, entre les FARDC et l’armée ougandaise (UPDF), la RDC et l’Ouganda passent à la vitesse supérieure. Depuis mardi 30 novembre, des frappes aériennes et des tirs d’artillerie sont lancés à partir de l’Ouganda sur les positions des terroristes ADF en RDC, a annoncé via son compte twitter, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Comme pour dire, la digression qui prend de l’ampleur dans les réseaux sociaux et auprès de certains acteurs propageant des fake news, ne peut en rien détourner le gouvernement de son objectif, à savoir la neutralisation de l’ennemi, qui est d’ailleurs un ennemi commun avec l’Ouganda. Dans tous les cas, le gouvernement de la République doit avoir minutieusement étudié tous les paramètres avant de lancer une telle coalition de force de défense. Et pour bien des observateurs, au-delà de la confiance mutuelle, la vigilance s’impose.
La transparence, rien que la transparence. Le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, n’entend rien cacher sur les opérations militaires dans l’est du pays visant à mettre hors d’état de nuire les terroristes qui sèment depuis des décennies la mort et la désolation au sein de la population. Curieusement, l’engagement militaire au front, conforté par la mutualisation des renseignements donnant lieu, comme c’est le cas déjà, à des actions ciblées et concertées des UPFD et FARDC suscite de l’agitation. Il y a des tireurs de ficelles qui s’évertuent à créer la révolte contre les actions du gouvernement.
Dans un tweet publié mardi 30 novembre, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a annoncé que « les actions ciblées et concertées avec l’armée ougandaise ont démarré avec des frappes aériennes et des tirs d’artillerie à partir de l’Ouganda sur les positions des terroristes ADF en RDC ».
Les FARDC et l’armée ougandaise ont pilonné mardi tôt dans la matinée des positions des rebelles ADF dans la chefferie de Watalinga, dans le territoire de Beni, frontalier avec l’Ouganda. Plusieurs détonations d’armes lourdes sont entendues dans la zone, rapportent les sources locales. Les mêmes sources indiquent que ces pilonnages ont été menés par l’armée ougandaise sur des positions des ADF situées dans la région de Kitshanga, près de Madina. Une information confirmée par l’armée ougandaise.
Du côté des FARDC, le lieutenant Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1, a appelé la population au calme, faisant remarquer que l’armée congolaise est en opération dans la zone. « La population doit se calmer, nous sommes dans une zone opérationnelle, et l’armée a une mission de traquer, d’une manière définitive, les ADF. Si on a des informations sur les ADF, on ne peut pas passer sur les médias commencer à dire que demain nous allons attaquer les ADF », a-t-il soutenu.
Depuis les attentats à Kampala, l’Ouganda a très bien vu qu’il était une cible, et avec l’arrivée des Français et des Américains et la présence de la Monusco, la situation n’allait certainement pas s’améliorer.
Les médias occidentaux se sont empressés de montrer des réactions divisées, mais en prenant soin de mettre en avant seulement les opposants.
Selon eux, certains mettraient en avant le « déficit de souveraineté du pays, en ce qui concerne sa capacité de défense et sécurité du territoire ».
Mais lorsque les Français et les Américains débarquent et que la très contestée présence de la Monusco renouvelle sans cesse son mandat, sans concertation avec les Congolais, les opposants ne remettent pas en cause la souveraineté du pays.
Des alliances intra-africaines ont beaucoup plus apporté de bons résultats dans la lutte contre le terrorisme que des alliances avec les Occidentaux. Au Moyen-Orient, les pays comme la Syrie et l’Irak ou même l’Afghanistan ont bien vu l’efficacité des alliances entre pays de la région pour assurer la sécurité régionale. Les médias mainstream s’empressaient d’ailleurs de montrer leur partialité face à ses alliances. Le seul moyen de vaincre le terrorisme, c’est bel et bien en s’alliant avec les pays de la région, et peu importe les points de discordent qui existe entre eux. Prenez l’exemple de l’Iran et de l’Irak.
Dans l’est de la RDC, l’un des nombreux problèmes majeurs c’est bien de démontrer qu’une présence militaire extraterritoriale amplifierait le problème du terrorisme.
Et ça, la population l’a très bien comprise. Et pour cause, la Monusco est toujours dans le collimateur de la population qui en a marre de les voir encore sur leur territoire, alors qu’en vingt années de présence, tout comme la présence militaire française en Afrique de l’Ouest, et même la présence militaire américaine au Moyen-Orient, la situation sécuritaire s’est toujours dégradée de manière exponentielle. On ne cesse d’assister à la révolte des populations des pays occupés. En RDC, lors du passage d’un convoi de l’occupant, la Monusco, les Congolais de l’est du pays ont bien montré ce qu’il pense de leur présence sur leur terre.
Aucun Africain n’est prêt à laisser une chose pareille se mettre en place sans rien dire. Il est grand temps pour le continent africain de former un seul et unique bloc entre les populations pour saper les plans des occidentaux néocolons.