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Echo Afrique du 30 novembre 2021

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Le Royaume-Uni a été le premier pays à avoir imposé une interdiction d’accès à son sol de vols en provenance de l’Afrique du Sud et ce, dès l’annonce de sa détection par les autorités sanitaires du pays. M.Ramaphosa a appelé à la "levée immédiate et urgente" de ces restrictions qui représentent une forme de "discrimination à l'égard du pays" et des pays voisins. Omicron nouvelle version d'arme économique contre une Afrique du Sud qui se  tire merveilleusement de la guerre biologique avec un nom de code Covid 19? on se rappelle fort bien comment l'axe anglosaxone a tenté de provoquer une guerre civile noir-noir en Afrique du sud il y a quelques mois de cela pour en enrayer cette dynamique de reprise. Or cela n'a pas marché.. OMicron est une nouvelle face de cette guerre impérialiste? 

Analyses de la rédaction :

1- L’Afrique du Sud demande la levée "immédiate et urgente" des restrictions de voyage "injustifiées"

Pour le Président Cyril Ramaphosa, la décision de plusieurs pays de fermer leurs frontières n'est pas fondée scientifiquement et est plutôt une forme de "discrimination" à l'égard de l'Afrique du Sud et des autres pays concernés.

Au sujet de la décision prise par plusieurs pays dans le monde de fermer leurs frontières à l’Afrique du Sud, le Président Cyril Ramaphosa l’a qualifiée de "décevante", exhortant ces pays à revenir sur cette décision "complètement injustifiée" et qui contribuera à "ruiner" davantage les économies des pays affectés par le nouveau variant.

Le Royaume-Uni a été le premier pays à avoir imposé une interdiction d’accès à son sol de vols en provenance de l’Afrique du Sud et ce, dès l’annonce de sa détection par les autorités sanitaires du pays.

Lors d'une allocution télévisée, M.Ramaphosa a appelé à la "levée immédiate et urgente" de ces restrictions qui représentent une forme de "discrimination à l'égard de notre pays" et des pays voisins.

Jeudi dernier, l'Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD) avait annoncé la détection de 22 cas d'infection au nouveau variant baptisé B.1.1.529.

 

  • Obligation vaccinale

Face au nouveau variant Omicron et à une quatrième vague d’infections, le gouvernement sud-africain envisage de rendre le vaccin contre le Covid-19 obligatoire pour "certaines activités", a indiqué dimanche le Président sud-africain.

"Le gouvernement a mis en place une équipe de travail qui entreprendra des discussions visant à rendre le vaccin obligatoire pour certaines activités", a déclaré M.Ramaphosa.

Il a ajouté que "si nous ne réglons pas ce problème de toute urgence, nous serons vulnérables à de nouveaux variants et à de nouvelles vagues d’infection", notant que l’équipe de travail rendra compte au Comité interministériel des vaccins présidé par le vice-Président, David Mabuza.

Le nombre de vaccins administrés dans le pays n’est pas suffisant pour réduire les infections et éviter les symptômes sévères et les décès, a-t-il regretté, appelant les Sud-Africains à se faire vacciner le plus tôt possible.

Concernant la quatrième vague qui s’annonce imminente dans le pays, M.Ramaphosa a indiqué que le Conseil de commandement national sur le coronavirus a décidé de rester au niveau 1 de confinement, avec un couvre-feu de minuit à 4h00 du matin, alors que la situation sera réexaminée dans une semaine pour apporter les changements qui s’imposent.

Le taux de positivité des tests a également augmenté de 2 à 9% en moins d’une semaine, ce qui représente une hausse énorme durant une courte durée, a-t-il mis en garde.

 

2- Sans l'évasion fiscale des multinationales, le Tchad aurait remboursé deux fois la dette de Glencore

Le Tchad est contraint de trouver un accord sur une dette de 1 milliard $, afin de recevoir un appui du FMI. Un problème qui aurait été réglé si les multinationales et les plus riches payaient l’impôt juste.

Sans les pertes fiscales du fait des multinationales et des plus riches, le Tchad aurait pu rembourser deux fois la dette que lui réclame Glencore, le groupe suisse spécialisé dans le trading des matières premières, apprend-on des données de la récente édition du rapport sur l'état de la justice fiscale dans le monde. Le document publié par Tax Justice Network, Public Service International, et Global Alliance for Tax Justice estime en effet que le pays a été privé de 1,9 milliard $ dans l'évasion et l'évitement fiscal.

Le Tchad est toujours contraint de trouver un accord sur cette dette qui, selon des indications récentes, s'élève à un peu plus de 1 milliard $ en principal et intérêt. Des voix se sont élevées dans la communauté des créanciers institutionnels internationaux (Club de Paris, Banque mondiale et aussi le FMI), pour demander à Glencore de lui accorder une nouvelle restructuration.

On exige aussi que le pays d'Afrique centrale continue ses programmes nécessaires pour la réforme de son économie. Mais on n'aborde peu les fuites fiscales qui privent ce pays de revenus considérables. En effet, le Tchad est le pays qui est le plus prétérité en Afrique par les pertes fiscales qui représentent jusqu’à 17,1% de son produit intérieur brut (PIB).

Une autre ampleur de la situation est donnée par l'analyse du rapport d'exécution budgétaire à fin décembre 2020, fourni par le ministère des Finances. On note que la totalité des ressources du budget de l'Etat incluant les dons et les legs a été de 1142 milliards FCFA en 2020. Sans les pertes fiscales, le pays aurait doublé son budget national, ou simplement les dépenses des secteurs comme la santé, l'éducation ou la protection des personnes vulnérables.

Le Tchad est la preuve que malgré la bonne direction prise par l'Afrique pour ce qui est des pertes fiscales, les défis sont encore nombreux. Au total, l'Afrique a perdu 17,1 milliards $ de recettes fiscales potentielles, selon le rapport 2021 sur l'état de la justice fiscale dans le monde. Cette estimation est en recul par rapport à celle de 2020. Mais dans un contexte de pandémie, on note que ces pertes auraient permis de vacciner complètement 82,1% de la population du continent contre la covid-19.

 

3- La Côte d’Ivoire est le pays qui a le plus accru sa prospérité dans le monde au cours des 10 dernières années

Entre 2011 et 2021, la Côte d’Ivoire a gagné 24 places dans le classement des pays les plus prospères au monde, soit la plus forte croissance dans le domaine. Dans le classement 2021 en Afrique subsaharienne, elle est 15e et occupe la 3e place de la zone francophone derrière le Sénégal et le Bénin.

La Côte d’Ivoire est le pays qui a enregistré la plus forte croissance de sa prospérité au plan mondial, au cours des dix dernières années. C’est ce que révèle l’édition 2021 du Prosperity Index (Indice mondial de la Prospérité), publié chaque année par le Think Tank britannique, Legatum Institute.

L’étude évalue la prospérité de 167 pays à travers le monde en comparant leurs performances dans trois domaines que sont : l’inclusivité des sociétés, l’ouverture des économies et l’autonomisation des peuples. Les performances dans ces trois domaines se basent sur 12 piliers essentiels que sont : la sûreté et la sécurité ; les libertés individuelles ; la gouvernance ; le capital social ; le climat de l’investissement ; les conditions d’entreprise ; les infrastructures et l’accès au marché ; la qualité économique ; les conditions de vie ; la santé ; l’éducation et enfin l’environnement naturel. Ces douze piliers reposent à leur tour sur 67 éléments d’évaluations distincts.

A l’analyse de ces éléments, il en ressort qu’entre 2011 et 2021, le pays des éléphants a plus amélioré ses indicateurs que n’importe quel autre pays dans le monde. D’après le rapport, il a « enregistré des améliorations majeures dans tous les piliers, à l'exception de la liberté individuelle et de l'environnement naturel ». Les progrès les plus importants ont été observés dans le domaine de la qualité économique, où le pays a progressé de 54 places depuis 2011, « les exportations de produits manufacturés de haute technologie ayant plus que doublé par rapport aux exportations totales ». Au total, le pays est passé de la 144e place mondiale des pays les plus prospères au monde en 2011, à la 120e place en 2021.

Il faut souligner que cette performance s’inscrit dans la droite ligne de celles réalisées en matière d’amélioration de ses indicateurs macroéconomiques depuis 10 ans. En 2012, la Côte d’Ivoire avait enregistré une croissance exceptionnelle de 10,9%, après la récession de 4,9% enregistrée en 2011. D’après les chiffres du FMI, le pays a ensuite enregistré entre 2013 et 2019, une croissance moyenne de 7,8% faisant de lui, l’un des pays à la croissance la plus rapide au monde, et a même intégré le cercle des notations de catégorie « double B » des trois plus grandes agences internationales de notation.

Cependant, de nombreux efforts restent à fournir pour assurer la répartition équitable des richesses créées au cours des dernières années. Bien que la pauvreté ait reculé dans le pays passant d’un taux de 46,3% en 2015 à 39,4% en 2020, selon la Banque mondiale, le nombre de pauvres a augmenté dans les zones rurales, avec un bond de 2,4% sur la même période. Une tendance que les autorités souhaitent inverser, grâce à de nouveaux investissements annoncés dans des secteurs sociaux clés comme la santé, l’éducation ou l’emploi et prévus pour la période 2021-2025.

Notons qu’en Afrique subsaharienne, la Côte d’Ivoire est le 15e pays le plus prospère en 2021 et le troisième francophone derrière le Sénégal et le Bénin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV