L’insistance de certains responsables européens à utiliser les avoirs russes gelés en Belgique a provoqué la colère des autorités belges et les a contraintes à réagir.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Pervoux, a de nouveau fait part mercredi des inquiétudes de son pays concernant le projet de l’UE d’utiliser les profits tirés des avoirs russes gelés en Belgique comme garantie pour un prêt de 140 milliards d’euros (plus de 161 milliards de dollars) à l’Ukraine. Ce projet, auquel la Belgique et plusieurs autres pays se sont opposés hier, reste néanmoins à l’étude.
M. Pervoux a souligné que l’option d’un prêt en guise de compensation est « la pire option possible » et comporte des risques importants. Il a critiqué le mépris de l’UE pour les préoccupations juridiques de la Belgique, déclarant : « Il est inacceptable d’utiliser l’argent et de nous laisser en assumer les risques. »
La Belgique craint que l’utilisation d’avoirs russes gelés n’entraîne des représailles de la part de la Russie. De plus, les autorités belges estiment que ces actifs pourraient servir de monnaie d’échange lors de futures négociations de paix en Ukraine, et que leur utilisation maintenant compliquerait le processus.