Alors que quatre pays européens — l’Espagne, les Pays-Bas, l’Irlande et la Slovénie — ont affirmé leur engagement en faveur de la Palestine en se retirant du concours Eurovision 2026, certains États membres de l’Union européenne, dont la France, ont choisi de soutenir Israël, ce qui a incité plusieurs députés à critiquer la position de leurs pays et à condamner ce choix.
Rima Hassan, députée européenne franco-palestinienne, a dénoncé la position de la France, rappelant que « la position de Paris est au service des intérêts israéliens avant d’être au service des intérêts de sa nation ».
Ses remarques font suite aux déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot, selon lequel Paris soutenait la présence d’Israël au concours et s’opposait au boycott annoncé par plusieurs pays.
Par la suite, Rima Hassan a accusé le ministre français de « se coucher lamentablement après avoir très probablement reçu quelques coups de fil de l’ambassade d’Israël ».
Elle a estimé que cette ligne diplomatique « est menée en notre nom » et a conclu : « Pas un jour ne passe sans que vous nous fassiez honte ».
Du côté de la Belgique, Marc Botenga, député du Parlement européen, a dénoncé la position ambiguë de son pays sur la participation d’Israël à l’Eurovision 2026, et a appelé les autorités belges à boycotter le régime en se retirant du concours.
Botenga a affirmé que la participation d’Israël « reviendrait à blanchir un génocide » et a qualifié cela de « véritable scandale ».
« Nous avons demandé que la Belgique ne participe pas si Israël est présent. La participation d’Israël est un véritable scandale », a-t-il déclaré.
« Plusieurs pays européens ont pris la bonne décision. L’Irlande, la Slovénie, l’Espagne et les Pays-Bas refusent de participer à un Eurovision qui reviendrait à blanchir un génocide. C’est ce qui arriverait si vous laissez Israël concourir », a-t-il ajouté.
Le député belge a également estimé que la Belgique devrait prendre la même décision, « c’est valable pour tous les pays européens qui doivent envoyer un message fort ».
Par ailleurs, une députée espagnole a salué la position de Madrid en faveur du boycott d’Israël, estimant que « cela démontre un engagement fort en faveur de la paix et des droits humains ».
Estrella Galán, députée européenne pour l’Espagne, a affirmé que la présence du régime sioniste dans le concours constituerait « un rappel cruel de la complicité de la communauté internationale ».
Galán a rappelé que le régime israélien est l’auteur d’un génocide contre les Palestiniens, notant que « la participation d’Israël à l’Eurovision doit absolument être interdite. Israël est responsable d’un génocide contre le peuple palestinien ».
Évoquant l’exclusion de la Russie de l’Eurovision à la suite du conflit en Ukraine en 2022, Galán a dénoncé le fait qu’aucune mesure similaire n’ait été prise à l’encontre d’Israël, qualifiant cette situation de « profondément hypocrite ».
Jeudi, l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER) a officialisé la présence d’Israël à l’Eurovision 2026. En signe de protestation et en soutien au peuple palestinien, victime d’un génocide, quatre pays — l’Espagne, les Pays-Bas, l’Irlande et la Slovénie — ont annoncé, via leurs diffuseurs respectifs, leur retrait de l’édition 2026, prévue à Vienne du 12 au 16 mai prochain.