Une large enquête publiée jeudi révèle que les Français sont particulièrement inquiets pour leurs projets immobiliers, en raison du contexte économique et de la crise politique.
L'instabilité politique et économique actuelle pénalise largement les projets immobiliers des français. C’est le principal enseignement d’une étude menée par OpinionWay pour le courtier Cafpi, présentée à la presse jeudi 4 décembre.
En effet, l’étude, qui s’appuie sur les réponses d’un échantillon de 1 015 personnes représentatives de la population française, révèle que la très grande majorité des Français (88%) se déclarent pessimistes vis-à-vis du contexte politique national, dont près d’un sur deux très pessimiste (46%).
Cette crainte a des conséquences concrètes sur leurs projets immobiliers puisque près de sept personnes interrogées sur dix (69%) doutent déjà de leur capacité à investir. Des chiffres qui montent même à 76% chez les femmes, et à 75% chez les locataires (79% pour les locataires d’un logement HLM).
En effet, la très grande majorité des Français (87%) interrogés estime que l'instabilité politique actuelle aura pour effet de tirer les taux de crédit immobilier à la hausse. 69% des Français pensent même que le contexte politique aura un impact sur leur capacité à obtenir un crédit immobilier. Les moins de 35 ans (82%) et les locataires (76%) sont encore plus inquiets sur le sujet.
« L’instabilité politique nourrit une forme de double peine pour les ménages : ils craignent à la fois pour leur pouvoir d’achat et pour la faisabilité de leur projet immobilier », commente Philippe Buyens, directeur général de Capifrance.
L’enquête révèle également que près de huit Français sur dix considèrent que la situation politique actuelle aura un impact négatif sur le marché immobilier dans son ensemble.
Concernant les différents obstacles qui pénalisent le marché immobilier, les Français citent notamment les conditions d’emprunt (84%), les exigences énergétiques croissantes (78%) qui limitent fortement les transactions et une offre de biens disponibles insuffisante (56%).