Le président du Parlement iranien, Mohammad-Baqer Qalibaf, a affirmé l’engagement de la République islamique en faveur de la diplomatie, tout en soulignant que le pays ne transigera jamais sur sa sécurité nationale ni sur sa capacité de défense.
Lors d’une allocution prononcée devant la Commission permanente des affaires politiques de l’Assemblée parlementaire asiatique (APA), qui s’est tenue jeudi 4 décembre dans la ville sainte de Machhad, Qalibaf a déclaré qu’une véritable diplomatie repose sur le respect mutuel et les intérêts partagés, pas sur la coercition ou les menaces.
« La République islamique d’Iran ne placera en aucun cas sa sécurité nationale, sa capacité de défense et son droit légitime au progrès sur la table des négociations », a-t-il ajouté.
Le président du Parlement a rappelé que la nation iranienne a fait l’objet de « l’une des campagnes hostiles les plus sévères et les plus systématiquement orchestrées » de l’histoire moderne, notamment par le biais de sanctions inhumaines, de tentatives d’entrave au progrès scientifique et nucléaire pacifique et, enfin, de la lâche agression israélo-américaine en juin.
« L’attaque illégale a eu lieu en pleins pourparlers diplomatiques, mais certains gouvernements européens ont choisi de se ranger du côté des agresseurs au lieu de les condamner », a déploré M. Qalibaf qui a également noté que 120 pays ont dénoncé l’agression et exprimé leur solidarité envers le peuple iranien.
M. Qalibaf a poursuivi : « La conduite des gouvernements occidentaux a démontré sans équivoque que, pour eux, les négociations ne sont pas un véritable moyen de dialogue et de résolution des conflits, mais plutôt un outil de tromperie, de manœuvre dilatoire et de coercition. »
Plus loin dans ces propos, le président du Parlement iranien a condamné le « génocide systématique » perpétré par Israël dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 70 000 morts, principalement des femmes et des enfants.
Il a par ailleurs dénoncé les actes d’agression israéliens contre l’Iran, le Liban, le Qatar et la Syrie, avertissant que ces attaques représentent une menace directe pour la paix régionale.
L’Iran, a-t-il ajouté, se félicite de toute initiative visant à mettre fin à l’occupation israélienne et à soulager les souffrances des Palestiniens, tout en rejetant catégoriquement toute tentative d’imposer une paix injuste à ce peuple opprimé.
« Tout accord qui ne garantit pas justice aux Palestiniens n’est rien d’autre que la perpétuation de l’occupation [israélienne] sous un prétexte trompeur et la consolidation de l’apartheid sioniste sur l’ensemble de la Palestine historique », a-t-il souligné.
Un tel accord est dépourvu de légitimité politique, juridique et morale et est voué à l’échec, tout comme les accords imposés par le passé, tels que Camp David et Oslo, qui ont abouti à une impasse faute de respect pour la volonté du peuple palestinien.
À la fin de son discours, M. Qalibaf a souligné que la paix et la stabilité régionales, ainsi que l’avenir du monde, ne se détermineront à Washington, Tel-Aviv ou dans certaines capitales européennes, mais en Asie, parmi les nations fondatrices de civilisation du continent.