Les données personnelles « d’environ 1,6 million de jeunes suivis par les Missions Locales » françaises sont susceptibles d’être divulguées, à la suite d’un piratage informatique survenu ce lundi 1er décembre 2025, ont annoncé France Travail et l’Union nationale des Missions Locales (UNML).
Dans un communiqué, France Travail indique avoir été victime d’un nouvel acte de cybermalveillance ayant permis l’accès illégal à ces données.
Selon les premières investigations détaillées par le communiqué, le compte d’un agent, responsable de la gestion de compte d’une mission locale, a été piraté, l’attaquant a ensuite pu « créer deux nouveaux comptes » qui lui ont permis de consulter « des dossiers des jeunes accompagnés ».
Il s’agit de jeunes inscrits à France Travail ou à qui une formation avait été recommandée via l’outil Ouiform, géré par cet organisme.
Les données concernées sont le nom et le prénom, la date de naissance, le numéro de sécurité sociale, l’identifiant France Travail, les adresses mails et postales, ainsi que le numéro de téléphone.
L’incident a été signalé à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).
L’institution, déjà victime de cyberattaques à plusieurs reprises, s’engage à prévenir les personnes concernées et rappelle à tous de rester vigilants face aux tentatives d'arnaque par usurpation d’identité (les courriers électroniques et appels frauduleux) et de ne jamais communiquer leur mot de passe ou leurs coordonnées bancaires par téléphone ou par mail.
Le 27 octobre, des hackers ont pu accéder aux cartes d’identité, aux relevés d’identité bancaire, aux avis d’imposition, aux attestations de Sécurité sociale, aux contrats de travail et aux certificats de formation de 31 000 demandeurs d’emploi. Également, les données de 340 000 demandeurs d’emploi ont été compromises le 12 juillet.
Ces incidents font suite à une attaque massive d’ampleur encore plus grande en mars 2024, impliquant environ 43 millions d’utilisateurs, dont les numéros de sécurité sociale ont été exfiltrés.