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Le Niger lance l’exportation mondiale de sa production d’uranium

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Le Niger a annoncé la nationalisation de la Somaïr en juin 2025. ©DR/Illustration

Le Niger a annoncé, dimanche 30 novembre, la mise sur le marché international de l’uranium produit par la Somaïr, Société des mines de l’Aïr, qui était jusqu’à récemment une filiale du groupe français Orano, nationalisée par Niamey en juin 2025.

Avant sa nationalisation, la Somaïr appartenait à 63,4 % à Orano et à 36,6 % à l’État nigérien. L’extraction de l’uranium nigérien fait actuellement l’objet d’un bras de fer entre le gouvernement nigérien et le groupe français Orano, un dossier présenté comme un symbole des tensions entre la France, ancienne puissance coloniale, et les autorités nigériennes.

À ce propos, le gouvernement nigérien affirme vouloir élargir ses partenariats et se tourner vers de nouveaux partenaires, comme l’Iran ou la Russie, et ce, tandis qu’en juillet, Moscou avait fait part de son intention d’exploiter l’uranium du Niger.

« Le Niger, digne, met sur le marché international sa propre production », a déclaré un journaliste de la télévision d’État Télé Sahel, rapportant des propos tenus récemment par le président nigérien, le général Abdourahamane Tiani.

D’après ce média, le général Tiani a revendiqué le droit légitime du Niger de disposer de ses richesses naturelles, de les vendre à qui souhaite acheter, dans les règles du marché, en toute indépendance.

Orano avait acté en décembre 2024 la perte du contrôle opérationnel de ses trois filiales minières au Niger : la mine de la Somaïr, celle de Cominak, fermée depuis 2021, et le gisement d’Imouraren. Ce dernier est l’un des plus importants gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. Niamey avait retiré à Orano son permis d’exploitation.

Fin septembre 2025, Orano a annoncé la décision en sa faveur d’un tribunal concernant la mine de la Somaïr. L’entreprise française a prétendu que ce tribunal a enjoint au Niger de ne pas vendre l’uranium produit par la Somaïr, dont le site compte environ 1 300 tonnes de concentré, représentant une valeur marchande de 250 millions d’euros.

D’après des informations publiées ces derniers jours par le média LSI Africa et Wamaps, un groupe de journalistes ouest-africains spécialisé dans l’actualité sécuritaire au Sahel, un convoi transportant 1 000 tonnes d’uranium serait récemment parti d’Arlit, ville du nord où se trouve le site de la Somaïr, pour atteindre le port de Lomé, la capitale togolaise, en passant par le Burkina Faso.

À noter que le Niger fournit 4,7 % de la production mondiale d’uranium naturel, selon des chiffres de 2021 de l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA).

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV