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Macron annonce un service national militaire dès 2026

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Emmanuel Macron a annoncé, le 27 novembre, la création d’un nouveau service national purement militaire, fondé sur le volontariat, qui entrera en vigueur à l’été 2026. ©x.com/Elysee

Lors d’un discours prononcé devant la 27ᵉ brigade d’infanterie de montagne, le président français Emmanuel Macron a précisé que 3 000 jeunes volontaires formeront la première promotion, avec une montée en puissance progressive jusqu’à 50 000 jeunes en 2035, « à adapter en fonction de l’évolution de la menace ».

Ce nouveau service national s’étalera sur dix mois, dont un de formation initiale, et se déroulera exclusivement sur le territoire national, a déclaré le président Macron, en réponse aux inquiétudes concernant un éventuel envoi sur le front de guerre ukrainien. « Le service national, c’est le territoire national, car c’est la mobilisation pour nous défendre », a-t-il affirmé.

Les jeunes engagés seront sous statut militaire, rémunérés à hauteur de 800 euros par mois minimum, nourris, hébergés et équipés, selon l’Élysée. Une réduction de 75 % sur les trajets SNCF leur sera également accordée. Les conditions de candidature seront précisées en janvier 2026, mais seuls les profils les plus motivés et en adéquation avec les besoins des armées seront retenus.

Macron a souligné qu’en cas de crise majeure, le Parlement pourra autoriser le recours à d’autres jeunes repérés lors de la Journée défense et citoyenneté, au-delà des seuls volontaires.

Le dispositif, présenté comme complémentaire du service civique et de la réserve civile, vise également à encourager une culture de l’engagement : l’exécutif veut notamment inciter les élèves de seconde à réaliser leurs stages dans les armées, et imposer une cérémonie commémorative par an dans chaque établissement scolaire. La durée des « classes défense » passera de un à trois ans.

L’Élysée a annoncé que ce nouveau service sera financé via une actualisation de la loi de programmation militaire 2026-2030, avec un budget de 2,3 milliards d’euros, dont 1,4 milliard pour les infrastructures. Le coût estimé pour 2026 s’élève à 100 millions d’euros.

Si une partie de la classe politique salue un projet « mobilisateur », d’autres voix s’élèvent. La France insoumise dénonce une mesure « exclusivement militaire » et mal rémunérée. Mathilde Panot propose une alternative sous forme de « conscription citoyenne » payée au Smic, avec un volet militaire en option.

Pour rappel, une semaine avant cette prise de parole présidentielle, une déclaration du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, avait suscité une vive polémique : « Il faut accepter de perdre nos enfants », avait-il affirmé lors du congrès des maires de France, appelant à un changement d’état d’esprit face à la menace croissante de conflits de haute intensité.

Si l’objectif du général était de préparer les esprits à une possible confrontation directe et aux pertes humaines qui pourraient en découler, la formulation, jugée brutale, avait provoqué une onde de choc dans l’opinion publique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV