TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   L’INFO EN CONTINU

Les provocations des États-Unis et de l’E3 ont mis fin à l’accord du Caire malgré la bonne foi de l’Iran (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, estime que les États-Unis et le trio européen (Royaume-Uni, France et Allemagne) ont « tué » l’accord du Caire par leurs actes de provocation et en instrumentalisant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Dans un message publié ce vendredi 21 novembre sur son compte X, Araghchi a déclaré que les États-Unis et l’E3 avaient attaqué la diplomatie à chaque étape et provoqué l’effondrement de l’accord du Caire.

« Étant donné que les pays E3 et les États-Unis recherchent l’escalade, ils savent pertinemment que la dénonciation officielle de l’accord du Caire est la conséquence directe de leurs provocations », a-t-il ajouté.

Araghchi a évoqué une série d’événements qui, selon lui, « nous ont amenés là ».

Il a noté qu’Israël, puis les États-Unis avaient soudainement attaqué l’Iran à la mi-juin, alors que Téhéran et Washington étaient à la veille d’un sixième cycle de négociations nucléaires indirectes.

Bien que l’Iran ait signé un accord avec l’AIEA au Caire en vue d’une reprise des inspections — avec la médiation de l’Égypte — à la suite du bombardement des installations nucléaires iraniennes, l’E3 a œuvré à l’imposition des sanctions de l’ONU contre Téhéran sous la pression des États-Unis, a rappelé Araghchi.

Le plus haut diplomate iranien a déclaré que lorsque l’Iran a commencé à donner aux inspecteurs de l’AIEA accès à ses installations nucléaires intactes, les États-Unis et l’E3 se sont « ligués pour condamner l’Iran » au Conseil des gouverneurs de l’AIEA.

« C’est clair pour tous : l’Iran n’est pas la partie qui cherche à provoquer une nouvelle crise. Et notre bonne volonté n’est pas appréciée », a souligné Araghchi.

Sa publication fait suite à l’adoption, jeudi, par le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), composé de 35 pays, d’une résolution anti-iranienne exhortant Téhéran à faire rapport « sans délai » sur son stock d’uranium enrichi et les installations endommagées lors de l’agression israélo-américaine de juin, sans la moindre mention de la coopération de longue date de l’Iran avec l’Agence.

La résolution, élaborée par les pays du groupe E3 et les États-Unis, a été adoptée par 19 voix pour, 3 contre et 12 abstentions. La Russie, la Chine et le Niger ont voté contre.

Le 13 juin, Israël a lancé une guerre non provoquée contre l’Iran, au lendemain de la déclaration de l’AIEA prétendant que Téhéran n’avait pas respecté ses engagements en matière de garanties nucléaires internationales. Cette déclaration a ouvert la voie à une guerre de 12 jours qui a coûté la vie à de nombreux hauts gradés militaires, scientifiques nucléaires et civils iraniens.

Après plus d’une semaine, les États-Unis sont également entrés en guerre en bombardant trois sites nucléaires iraniens, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies, du droit international et du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Le 9 septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères et le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, sont parvenus à un accord sur les modalités pratiques de reprise de la coopération à l’issue d’une réunion dans la capitale égyptienne, Le Caire.

Cette décision faisait suite à l’adoption à l’unanimité par le Parlement iranien d’une loi exigeant que le gouvernement suspende toute coopération avec l’AIEA après l’agression israélo-américaine contre trois sites nucléaires.

Jeudi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a condamné la résolution de l’AIEA, la qualifiant d’« instrumentalisation flagrante de l’instance internationale » pour faire avancer les objectifs des États-Unis et de l’E3. Il a en outre déclaré que l’Iran envisageait d’autres contre-mesures en réponse à cette résolution illégale.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV