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En France, les partis politiques réagissent aux propos choquants du chef d’état-major des armées

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Fabien Mandon, chef d'État-major des armées françaises, lors du Congrès des maires de France, le 18 novembre 2025. ©Midi Libre

Une indignation générale sur la scène politique français a été provoquée jeudi 20 novembre en réaction à l’intervention choquante du général d’armée aérienne Fabien Mandon, chef d’état-major des armées françaises qui a appelé le pays à « accepter de perdre nos enfants » et prioriser la production de défense pour se préparer à d’éventuels conflits.

Dans des messages distincts, des responsables français ont réagi aux déclarations du général Mandon. Ils dénoncent un discours « délirant » et jugent que l’orateur « dépasse son rôle ».

Mardi, lors du Congrès des maires de France, Mandon a exhorté les Français à se préparer à de futurs conflits, en déclarant qu’il fallait « accepter de perdre nos enfants ».

« Ce qui nous manque, et c’est là que vous avez un rôle majeur à jouer, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que nous sommes », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que « si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, à souffrir économiquement parce que les priorités iront à la production de défense, alors nous sommes en danger. Il faut en parler dans vos communes ».

En réagissant à ses propos, Jean-Luc Mélenchon, leader du parti La France insoumise, a exprimé son « désaccord total ».

Il a écrit sur X : « Ce n’est pas à lui d’aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparatifs guerriers décidés par personne ».

Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, quant à lui, a qualifié l’intervention de Fabien Mandon de « dangereuse », posant la question rhétorique : « 51 000 monuments aux morts dans nos communes, ce n’est pas assez ? »

Pour le député Sébastien Chenu, le chef d’état-major « n’a aucune légitimité pour affoler les Français avec des déclarations alarmistes ».

« S’il dit ce que Macron pense, c’est grave. S’il dit ce que Macron ne pense pas, c’est grave. Il dépasse son rôle ! », a-t-il souligné.

Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l’élection présidentielle de 2027 et président de Debout la France, s’est également exprimé sur ce sujet. Il a qualifié le discours du chef d’état-major des armées françaises de « totalement délirant ».

« Ce qui menace nos enfants, c’est l’insécurité quotidienne. La priorité est de lutter contre la délinquance et les narcotrafiquants, qui tuent à Marseille. Mais cela ne les intéresse pas... », a-t-il souligné sur X.

« C’est choquant », a déclaré Christian Estrosi, maire de Nice et membre du parti de centre droit Horizons, qui fait partie de la coalition au pouvoir de Macron.

« Est-ce le rôle du chef d’état-major de l’armée d’inquiéter le pays de cette manière ? C’est un acte de faiblesse », a-t-il déclaré.

Les déclarations de Fabien Mandon s’inscrivent dans la politique militariste des autorités françaises. Alors que la France sombre dans les problèmes économiques et l’instabilité politique, avec un nombre record de changements de Premiers ministres en peu de temps, son gouvernement persiste à dépenser des sommes colossales pour le secteur militaire.

Lundi, les présidents français et ukrainiens, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont conclu un accord d’armement pour l’achat par Kiev de cent chasseurs français Rafale. Or, selon Politico, les deux pays n’ont tout simplement pas les ressources financières nécessaires à son application.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV