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Kiev va acheter une centaine de Rafale aux Français (Élysée)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les présidents français et ukrainien ont signé sur le tarmac de la base aérienne de Villacoublay un accord qui porte notamment sur l'acquisition d'une centaine de Rafale par l'armée ukrainienne. (Capture d'écran compte X de l'Élysée)

Les présidents français et ukrainiens, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont signé lundi sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, un accord d’armement qualifié d’ « historique » par Kiev qui espère voir sa défense aérienne se renforcer. Il s’agit d’une lettre d’intention pour l’achat futur par Kiev de l’ordre d’une centaine de Rafale, selon l’Élysée.

Il s’agit de la neuvième visite de Zelensky en France dont le pays fait face à des difficultés sur le front, mais aussi à un scandale de corruption ayant entraîné la démission de deux ministres.

Cet accord, qui se projette « sur un horizon d’une dizaine d’années », marque un tournant dans l’appui de l’Occident à l’Ukraine, lequel se prépare à s’équiper de systèmes avancés et renforcer ainsi sa capacité de frappe. L’accord prévoit ainsi des contrats à venir pour l’acquisition par l’Ukraine d’équipements de défense français, neufs.

Selon les précisions de l’Élysée, ces équipements seraient « de l’ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés », ainsi que d’autres armements, dont le système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération en cours de développement, des systèmes de radar et des drones.

Le président ukrainien a renouvelé samedi son appel pour obtenir davantage de systèmes de défense aérienne, au lendemain de nouvelles frappes russes.

Volodymyr Zelensky a déjà signé le mois dernier une lettre d’intention en vue d’acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen, une manière d’afficher un tournant par rapport aux cessions d’armements par les pays occidentaux alliés et de planifier le renforcement à long terme de la défense ukrainienne après l’issue du conflit.

La France a déjà livré des chasseurs Mirage à Kiev, mais il n’avait jusqu’ici pas été question de voir l’Ukraine se doter du Rafale français.

Notons que le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération devrait être livré à la France à partir de 2027 et dispose de capacités d’interception étendues contre les missiles par rapport au SAMP-T, dont un exemplaire est déployé en Ukraine.

Au-delà de l’armement, les deux présidents ont visité l’état-major de la « force multinationale Ukraine » que Paris et Londres préparent pour qu’elle puisse être déployée dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et des « garanties de sécurité » à fournir à Kiev.

Mis en place par la « coalition de volontaires », à laquelle participent, selon l’Élysée, 35 pays en incluant l’Ukraine, cet état-major « fonctionne » et est « dès à présent » capable « de déployer une force dès le lendemain d’un cessez-le-feu », assure-t-on côté français.

Pendant ce temps, des milliers de Français sont descendus en avril dans la rue pour protester contre la politique d'Emmanuel Macron concernant la guerre en Ukraine.

ٍÀ Paris, les manifestants ont exigé l'arrêt des envois d'armes et d'aide militaire française à l'Ukraine. Ils scandaient « Arrêtez la guerre ! » et réclamaient la démission de Macron de la présidence française.

Ils criaient également : « Pas un seul euro, pas une seule arme, pas un seul soldat ! »

Après le refus de l'administration Trump de déployer des forces de maintien de la paix en Ukraine suite à un éventuel accord de cessez-le-feu; des pays européens, dont la France, ont annoncé être prêts à le faire, une décision qui a suscité de vives réactions dans leurs pays respectifs.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV