Après la grève nationale des 10 et 18 septembre en France, baptisée « Bloquons tout », une nouvelle journée de mobilisation a animé ce samedi 15 novembre la Loire-Atlantique.
À Océanis, en milieu d’après-midi, des dizaines de militants du mouvement ont déployé une banderole boulevard Charpak, près du rond-point. Ils ont distribué des tracts aux automobilistes, inscrivant des messages tels que « Macron, président des riches, Dégage ! » et « Non au budget d’austérité ! », ainsi que « Taxons les capitalistes ! ».
Cette manifestation s’inscrit dans une contestation plus générale des politiques du gouvernement autour de la question budgétaire.
Une manifestante affirme que cette nouvelle mobilisation vise à rappeler que la situation reste aussi dégradée que le 10 septembre, jour de la première mobilisation du mouvement.
Elle assure que le mouvement ne s’arrêtera qu’à l’obtention de ses objectifs : « La prochaine fois, nous serons encore plus forts ».
Pour elle, Emmanuel Macron est au cœur du blocage actuel. « Il a tout verrouillé. Tout est en place pour quelque chose de fascisant. Mais si Emmanuel Macron démissionnait, Jordan Bardella (RN) serait en tête des sondages et pourrait accéder à l’Élysée. »
À Nantes, plusieurs manifestants se sont rassemblés vers 14 heures, alignant des slogans anti-gouvernementaux et anti-fascistes.
À Montpellier, 200 personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville au son d’une fanfare. Les magasins de l’enseigne Carrefour, accusée d’entretenir des liens avec des entreprises israéliennes responsables de la colonisation en Palestine, ont été ciblés, mais les commerces ont rapidement rabattu leurs grilles au passage de la manifestation.
L’appel à bloquer le pays, lancé le 10 septembre, a émergé cet été. Des premiers messages ont circulé sur les réseaux sociaux au printemps, mais c’est l’annonce par l’ancien Premier ministre François Bayrou d’un plan d’économies – notamment la suppression de deux jours fériés – qui a accéléré le mouvement au cours du mois de juillet.
Les Français sont toujours mécontents de Macron. Un niveau d’impopularité « jamais vu » depuis les années 1970 place le président français, Emmanuel Macron, dans une position de faiblesse extrême, fragilisé à la fois par l’usure du pouvoir et par la perte de soutien au sein de son propre camp : seuls 11 % des Français déclarent encore lui faire confiance, selon un sondage bimestriel Verian pour le Figaro entre le 26 et le 28 octobre.
Cette impopularité record de Macron intervient dans un contexte politique troublé, marqué par des tensions internes, une instabilité croissante et des échecs répétés sur les réformes majeures.
Selon Politico, certains diplomates européens commenceraient déjà à rédiger un « nécrologue politique » du président français, dont le mandat s’achève en 2027.
