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Un porte-avions américain est arrivé au large de l'Amérique latine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-avions USS Gerald R. Ford. (Photo d'archives)

Le porte-avions américain Gerald R. Ford est arrivé, mardi 11 novembre, au large de l'Amérique latine, renforçant la présence militaire des États-Unis dans la région et accentuant les tensions avec le Venezuela qui qualifie la présence militaire américaine de menace « impérialiste ».

Le porte-avions, le plus avancé de l’armée américaine, transporte entre autres quatre escadrilles d’avions de combat et est accompagné notamment de trois destroyers lance-missiles.

Depuis août, Washington maintient dans les Caraïbes une importante présence militaire avec notamment une demi-douzaine de navires de guerre.

Le Venezuela considère le déploiement de cette armada comme un prétexte visant en réalité à renverser le président Nicolas Maduro et à s’emparer des réserves pétrolières du pays.

Le président américain Donald Trump, qui a autorisé des opérations clandestines de la CIA au Venezuela, a donné des indications contradictoires sur sa stratégie, évoquant par moments des frappes sur le sol vénézuélien et « des jours comptés » pour Nicolas Maduro, mais écartant aussi l’idée d’une guerre.

Des manœuvres militaires vénézuéliennes

Parallèlement à l’annonce du Pentagone, l’armée vénézuélienne a annoncé un déploiement « massif » dans tout le pays. Le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez a déclaré que 200 000 militaires ont participé à l’exercice.

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Le gouvernement a annoncé à maintes reprises des manœuvres militaires dans le pays.

« Le Venezuela doit savoir qu’il a un Venezuela gardé, protégé, défendu », a déclaré M. Padrino, qui a qualifié les militaires américains de « mercenaires » qui « assassinent des personnes sans défense, qu’elles soient ou non des narcotrafiquants ».

La veille, Nicolas Maduro, qui a appelé plusieurs fois au dialogue avec Washington, avait assuré que Caracas disposait de « force et de pouvoir » pour répondre aux États-Unis : « Si l’impérialisme venait à porter un coup et à causer des dommages, l’ordre d’opérations, de mobilisation et de combat de tout le peuple vénézuélien serait décrété. »

Ces dernières semaines, les États-Unis ont mené une vingtaine de frappes aériennes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu’ils accusent – sans présenter de preuves – de transporter de la drogue, faisant au total 76 morts.

Opérations « inacceptables »

Des experts remettent en question la légalité de ces frappes. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a exhorté lundi 10 novembre Washington à enquêter sur la légalité de ses frappes, évoquant de « solides indices » qu’elles constituent des exécutions extrajudiciaires.

Et le lendemain, le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié ces frappes d’« inacceptables ». « C’est ainsi, en général, qu’agissent les pays [...] qui se considèrent au-dessus des lois », a déclaré Sergueï Lavrov lors d’un entretien avec des médias russes, retransmise sur les chaînes d’État.

Le déploiement militaire américain dans les Caraïbes a provoqué des inquiétudes du Brésil et de la Colombie. Le président colombien Gustavo Petro a annoncé ce 11 novembre suspendre les échanges de renseignements avec les États-Unis, en réponse aux bombardements menés par Washington contre des bateaux soupçonnés de trafic de drogue dans les Caraïbes et le Pacifique, faisant au moins 76 morts.

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« L'ordre est donné à tous les niveaux des renseignements des forces de l'ordre de suspendre l'envoi de communications et autres opérations aux agences de sécurité américaines », a annoncé Petro sur le réseau social X, ajoutant que cette décision « sera maintenue tant que les attaques par missile contre des bateaux se poursuivront ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV