À Bordeaux, plusieurs organisations politiques et syndicales appellent à un rassemblement pour dénoncer la répression visant la solidarité avec la Palestine, après la convocation de trois militants, dont le syndicaliste David Pijoan, pour avoir participé à un rassemblement contre l’interception de la flottille pour Gaza par l’armée israélienne.
Un rassemblement aura lieu, ce mardi 4 novembre, devant l’Hôtel de police à 9h30 (heures locales) pour dénoncer la répression de la solidarité avec la Palestine, à l’appel de plusieurs organisations politiques et syndicales. David Pijoan, membre d’Éducation avec Gaza 33 et secrétaire départemental du SNES-FSU, ainsi que deux autres militants, y seront auditionnés par la police dans le cadre d’un rassemblement qui s’était tenu le 8 octobre devant l’Hôtel de ville de Bordeaux.
L’objet du rassemblement était, comme dans de nombreuses villes en France au même moment, de dénoncer l’interception illégale de la flottille pour Gaza par l’armée israélienne ainsi que le génocide en cours. Le syndicaliste et les militants sont convoqués pour répondre de l’« organisation d’une manifestation non déclarée », un délit puni de six mois d’emprisonnement. En mobilisant ce prétexte pour réprimer les participants à la mobilisation, l’État français tente d’intimider la totalité du mouvement bordelais de soutien à la Palestine.
Cette convocation démontre une nouvelle fois toute l’hypocrisie de la reconnaissance de l’État de Palestine par Macron. Alors que, d’une main, il signe des mesures symboliques, il continue, de l’autre main, d’offrir à Israël sa meilleure arme : la répression des soutiens à la Palestine.
Depuis deux ans, le mouvement a connu les interdictions de rassemblements, les annulations de conférences, les poursuites pour « apologie du terrorisme » à l’encontre de militants politiques, comme Anasse Kazib, porte-parole de Révolution Permanente, et de syndicalistes comme Jean-Paul Delescaut, condamné à un an de prison avec sursis pour un tract.