À Mayotte, un territoire français de l’Océan indien, la mobilisation de plusieurs centaines d’enseignants se poursuit en raison de plusieurs mois de salaires impayés. La Fédération syndicale unitaire (FSU) de Mayotte a appelé à la poursuite des actions à compter de ce mardi 4 novembre, jugeant insuffisantes les récentes annonces du rectorat.
Dans un communiqué relayé par l’Académie de Mayotte sur Facebook, Valérie Debuchy avait exprimé ses excuses aux enseignants affectés par la situation, détaillant une série de mesures censées répondre à l’urgence de la situation.
Parmi elles, le versement d’acomptes grâce au soutien de la DRIFP de La Réunion et une régularisation des salaires prévue avec la paie d’octobre, incluant les arriérés.
La rectrice a également promis d’engager « sans délai » des réformes structurelles, telles que l’amélioration des processus administratifs, une meilleure anticipation des échéances de paie, le renforcement des moyens humains et financiers ainsi qu’un plan de formation pour stabiliser les compétences internes.
Cela intervient alors qu’une réunion qui s’est tenue vendredi 31 octobre, entre le DRH, son adjoint, des chefs de service et la délégation de professeurs du lycée de Bamana et la FSU de Mayotte, ne « diffèrent en rien des propos et engagements tenus il y a un mois par la rectrice et ses équipes ».
Cela affirme que ces annonces n’ont pas convaincu les syndicats.
Plus de 350 professeurs sont actuellement affectés par ces retards de paiement, qui durent depuis plusieurs mois. Certains d’entre eux peinent à couvrir leurs besoins essentiels comme le loyer, les courses ou encore les frais de déplacement.
Valérie Debuchy avait précédemment reconnu que la situation résultait de « causes multiples » et évoqué un manque d’accompagnement et de formation des nouveaux agents administratifs.
Face à ce constat, la FSU de Mayotte appelle les enseignants à ne pas relâcher la mobilisation et à poursuivre les actions à partir du mardi 4 novembre. Une date qui pourrait marquer un tournant, si aucune amélioration concrète n’est observée d’ici là.
Au-delà du cas de Mayotte, cette crise relance le débat sur la gestion des ressources humaines dans les académies ultramarines de France, souvent confrontées à des carences structurelles ignorées de longue date.