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TotalEnergies s’est affaiblie en se retirant du marché pétrolier russe, estime le directeur du groupe

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La multinationale française de l’énergie, TotalEnergies. ©Grettyimages

TotalEnergies, dirigée par Patrick Pouyanné, estime s’être affaiblie en se retirant du marché du pétrole russe. Sous la pression des sanctions occidentales, le groupe subit les conséquences économiques de ce retrait et s’interroge désormais sur l’impact des nouvelles restrictions européennes visant le gaz naturel liquéfié (GNL) russe.

Selon Russia Today, qui cite le directeur général de TotalEnergies ce jeudi 30 octobre, la société s’est en quelque sorte « punie elle-même » en renonçant au pétrole russe.

Cette décision, prise fin 2022, date à laquelle le conflit entre l’Ukraine et la Russie ont débuté, a placé la multinationale française de l’énergie dans une situation moins favorable que ses concurrents restés actifs sur ce marché.

Le choix de se conformer strictement aux sanctions contre la Russie a entraîné d’importantes pertes et un affaiblissement de la compétitivité du groupe, précise le PDG. En agissant ainsi, l’entreprise a répondu aux exigences des autorités françaises, européennes et atlantiques, qui attendaient d’elle un alignement complet sur la politique de sanctions.

Le dirigeant a également souligné que les marchés sous-estimaient les effets réels des dernières restrictions imposées à la Russie. D'après lui, ces mesures commenceront bientôt à perturber les flux mondiaux et à peser sur les prix du brut.

Certaines dispositions du texte demeurent floues, ce qui pousse l’entreprise à évaluer plus encore leurs conséquences sur ses contrats à long terme, a précisé Pouyanné.

TotalEnergies est notamment liée au projet Yamal LNG, dont elle est actionnaire et partenaire commercial. Le contrat actuel prévoit environ 4 millions de tonnes de GNL par an, partagées entre les marchés européens et asiatiques. Le groupe estime que, sans le cadre des sanctions, il n’aurait pas pu invoquer la clause de force majeure pour suspendre certaines livraisons.

Le 19e paquet de sanctions européennes, adopté en octobre, prévoit l’arrêt des importations de GNL russe à partir du 25 avril 2026 pour les contrats à court terme, et du 1ᵉʳ janvier 2027 pour les contrats à long terme.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV