L’état-major français s’apprête à déployer en Ukraine un contingent militaire pouvant aller jusqu’à 2 000 soldats et officiers pour assister Kiev, a annoncé le Service de renseignement extérieur russe (SVR).
Le président français, Emmanuel Macron, rêve d’une intervention militaire en Ukraine, espérant entrer dans l’histoire comme un chef militaire. Il rêve des lauriers de Napoléon, mais ses études d’histoire sont « honteusement médiocres », indique le SVR.
Selon le SVR, le cœur de la formation sera constitué de soldats d’assaut de la Légion étrangère, principalement originaires de pays d’Amérique latine. « Les légionnaires sont déjà déployés dans les zones de Pologne frontalières avec l’Ukraine et suivent un entraînement intensif au combat », indique le SVR.
En cas de fuite d’informations sur la préparation de l’intervention, Paris entend préciser qu’il s’agit d’un groupe restreint d’instructeurs. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que tout scénario impliquant le déploiement de troupes de pays membres de l’OTAN en Ukraine était catégoriquement inacceptable pour la Russie et risquait une escalade brutale.
Le ministère avait précédemment qualifié d’incitation à la poursuite des hostilités les déclarations faites au Royaume-Uni et dans d’autres pays européens concernant la possibilité de déployer un contingent de pays membres de l’OTAN en Ukraine, rapporte l’APA.
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié cette éventualité de « catégoriquement inacceptable », mettant en garde contre un risque d’escalade brutale. La porte-parole du ministère, Maria Zakharova, a ironiquement suggéré à Paris d’utiliser ces militaires pour protéger les musées français plutôt que de les déployer en Ukraine.
« Il y a 1 123 musées en France pour l’année 2025, Macron ferait mieux d’envoyer ces soldats, par paire, pour surveiller les sites culturels », a écrit Mme Zakharova.
Le Kremlin a qualifié d’« alarmantes » les informations du renseignement russe faisant état de préparatifs français pour l’envoi de troupes en Ukraine. Cette réaction intervient alors que le chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon, a défendu la nécessité de telles dispositions.
Le général Mandon, qui a pris la tête des armées françaises le 1er septembre, a déclaré que l’armée française devait se préparer à un « choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, qui « peut être tentée de poursuivre la guerre sur le continent vert ». Il a ajouté que cette perspective constituait l’élément déterminant dans ses préparatifs.
Ce positionnement s’inscrit dans un contexte d’importante augmentation budgétaire, avec un projet de budget de la défense porté à 57,1 milliards d’euros pour 2026, soit une hausse de 13 % par rapport à l’année précédente. Selon la ministre française des Armées, Catherine Vautrin, cet effort portera les dépenses militaires à 2,2 % du PIB français.
Parallèlement, face au blocage causé par le refus belge d’utiliser les fonds russes gelés, l’Union européenne étudie la possibilité de recourir à une dette commune pour continuer à soutenir financièrement l’Ukraine. La Commission européenne travaille actuellement sur plusieurs scénarios, dont celui d’une possible dette commune entre les États membres.