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Israël continue d'utiliser l'aide humanitaire comme une arme de guerre à Gaza, selon MSF

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des camions transportant de l’aide humanitaire traversent la porte égyptienne du terminal de Rafah, en route vers une inspection par les autorités israéliennes avant d’entrer dans la bande de Gaza, le 20 octobre 2025. (Photo par AP)

Une haute responsable de l’organisation humanitaire médicale internationale Médecins Sans Frontières (MSF) affirme que le régime israélien continue d’utiliser l’aide humanitaire à Gaza comme une arme de guerre contre les Palestiniens.

Caroline Willemen, coordinatrice du projet MSF à Gaza, a souligné dimanche 26 octobre dans un communiqué que l’aide humanitaire destinée à la bande de Gaza ne devrait être liée à aucune condition politique.

Si elle a reconnu une réduction notable des attaques israéliennes depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, elle a également signalé qu’une offensive majeure avait eu lieu le 19 octobre, avec la persistance de bombardements quasi quotidiens.

Mme Willemen a décrit une situation humanitaire qui ne s’est pas améliorée de manière significative ; selon ses dires, les pénuries d’eau et d’abris persistent, et des centaines de milliers de personnes continuent de vivre sous des tentes à l’approche de l’hiver.

Les équipes médicales de MSF documentent toujours des cas de malnutrition sévère chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

« Malgré une légère amélioration de la disponibilité alimentaire, l’état nutritionnel de la population reste alarmant. La population de Gaza vit depuis deux ans sous la menace d’une extermination massive », a déclaré la responsable humanitaire.

Mme Willemen a insisté sur l’urgence d’une aide humanitaire pour permettre aux Palestiniens de bénéficier d’un minimum de confort, comme un matelas et une couverture, dans leurs tentes.

« La reconstruction de Gaza nécessitera du temps, mais il est impératif d’atteindre dès maintenant des normes humanitaires minimales », a-t-elle indiqué, rappelant l’écart entre les besoins fondamentaux et l’assistance actuelle.

Par ailleurs, des sources médicales de l’hôpital al-Awda ont rapporté qu’un Palestinien avait été tué et quatre autres blessés dans une attaque de drone israélienne survenue la nuit dernière dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le nord de Gaza, illustrant la poursuite de la violence israélienne malgré la trêve.

L’armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir mené l’attaque contre un membre du mouvement de résistance Jihad islamique de la Palestine.

La première phase de l’accord de cessez-le-feu de Gaza visait à mettre fin à l’assaut israélien, à procéder à un retrait partiel de ses troupes jusqu’à une ligne dite jaune le long des frontières de Gaza et à augmenter modestement l’aide humanitaire.

Dans le cadre de cet accord, le Hamas a procédé lundi dernier à la libération de l’ensemble des prisonniers israéliens survivants, ainsi qu’à la restitution des dépouilles de douze des vingt-huit prisonniers israéliens décédés.

En contrepartie, Israël a libéré deux mille détenus palestiniens et a restitué les dépouilles de quinze Palestiniens pour la dépouille de chaque prisonnier israélien décédé.

La guerre génocidaire déclenchée par le régime israélien à Gaza en octobre 2023 a entraîné la mort d’au moins 68 519 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, réduisant Gaza à un champ de ruines et provoquant une indignation mondiale.

Les experts humanitaires alertent sur le fait que le bilan définitif pourrait s’avérer considérablement plus lourd, atteignant potentiellement des centaines de milliers de victimes, une fois que les disparus et les corps ensevelis sous les décombres seront pleinement comptabilisés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV