Alors que le gouvernement français persiste à nier toute exportation d’armement vers Israël, une nouvelle enquête du média d’investigation Disclose remet en cause cette version officielle.
Selon une information publiée par le journal L’Humanité, un lot de composants militaires fabriqués par la société française Sermat devait être expédié, lundi 20 octobre, vers un complexe militaro-industriel israélien.
Plus précisément, ces équipements sont destinés à Elbit Systems, l’un des principaux fournisseurs de l’armée israélienne. Il s’agit de générateurs spécialement conçus pour équiper les drones Hermes 900, modèle déployé massivement dans le génocide à Gaza.
La société Sermat, spécialisée dans la fabrication d’électromécanismes, de l’aéronautique, de l’armement pour les secteurs aéronautique et spatial, aurait ainsi livré 29 générateurs à cette entreprise israélienne au cours des deux dernières années.
Ces révélations contredisent directement les déclarations répétées du Premier ministre Sébastien Lecornu. Interpellé le 14 octobre par la députée Mathilde Panot, l’ancien ministre des Armées a une nouvelle fois martelé qu’« aucune arme française n’était destinée à l’armée israélienne ».
Pourtant, les preuves s’accumulent. Le transporteur UPS a pris en charge le 15 octobre une cargaison de ces générateurs devant être livrée le 20 octobre à Elbit Systems. Au-delà des générateurs, Sermat a fourni 171 actionneurs et divers moteurs électriques à son client israélien, pour un montant total avoisinant 843 300 euros.
Ces transactions, soigneusement documentées, jettent une lumière crue sur l’écart entre la communication gouvernementale et la réalité des exportations militaires françaises vers Israël, alors que les opérations israéliennes à Gaza se poursuivent.