Mahdieh Esfandiari, universitaire iranienne illégalement emprisonnée en France pour des publications pro-palestiniennes sur les réseaux sociaux, a été incluse dans un plan d'échange de prisonniers.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Vahid Jalalzadeh, a déclaré que Téhéran avait élaboré un ensemble de mesures politiques et consulaires que les deux pays doivent mettre en œuvre pour accélérer la libération d'Esfandiari, détenue arbitrairement en France pour avoir dénoncé le génocide palestinien à Gaza.
Il a exprimé l'espoir que l'universitaire de 39 ans pourrait bientôt rentrer en Iran.
Le diplomate iranien a souligné que Mahdieh Esfandiari avait été prise en otage par le gouvernement français, malgré les déclarations de Paris se revendiquant de la liberté d'expression.
Il a expliqué que l'Iran avait pris toutes les mesures juridiques et consulaires depuis son arrestation afin d'obtenir sa libération.
Esfandiari est emprisonnée depuis mars dernier pour avoir dénoncé le génocide palestinien à Gaza et le massacre de femmes et d'enfants palestiniens.
Son cas a suscité un tollé international, ses sympathisants dénonçant sa détention, motivée par des considérations politiques, comme une grave violation de la liberté d'expression.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a protesté à plusieurs reprises auprès des autorités françaises, convoquant l'ambassadeur de Paris à Téhéran et exigeant une justification légale. Pourtant, la France n'a fourni « aucune preuve juridique solide » justifiant sa détention.
Le parquet français accuse l’universitaire iranienne « d’apologie du terrorisme » en lien avec son activité sur les réseaux sociaux, que l'Iran et les défenseurs des droits de l’homme qualifient de couverture politique pour cibler les voix critiques envers le régime israélien.
Mahdieh Esfandiari a été arrêtée le 3 mars 2025 lors d'une perquisition surprise à son domicile; sa famille qualifie l'incident d'enlèvement.
Elle a été détenue pendant plus de 50 jours sans téléphone, maintenue à l'isolement et privée de tout contact avec sa famille et ses amis jusqu'à la mi-avril.
Les témoignages de sa famille font état de souffrances psychologiques subies pendant sa détention, notamment le retrait de son hijab et des mauvais traitements infligés par des agents de sexe masculin.
Malgré son incarcération de plus de 230 jours sans mandat de justice, les accusations portées contre elle manquent de clarté et de preuves.
Le seul « crime » d'Esfandiari semble être d'avoir défendu les droits des Palestiniens, une situation qui a attiré l'attention sur de potentiels abus de procédure en France, où toute détention de plus de 48 heures sans mandat de justice est considérée comme illégale.