Les États-Unis sont accusés par la Chine d’avoir mené entre 2022 et 2024 une série de cyberattaques contre le Centre national du service du temps à Pékin, l’organisme qui est chargé de la diffusion de l’heure légale dans le pays.
La Chine a accusé, dimanche 19 octobre, les États-Unis d’avoir mené entre 2022 et 2024 des cyberattaques contre le Centre national du service du temps à Pékin, attaques qui auraient pu causer de graves dommages aux infrastructures notamment de télécommunications.
« Les autorités chinoises chargées de la sécurité nationale ont résolu une affaire majeure de cyberattaque américaine, obtenant des preuves irréfutables de l’intrusion informatique de l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) dans le Centre national du service du temps », selon une déclaration publiée sur le compte officiel WeChat du ministère de la Sécurité d’État.
Le ministère accuse la NSA d’avoir volé, en exploitant des failles dans le service de messagerie d’une marque de téléphone mobile étrangère non spécifiée, les identifiants de connexion d’employés du Centre. Les autorités chinoises ont assuré avoir depuis « rompu les chaînes d’attaque, amélioré les mesures de protection et éliminé les menaces potentielles ». Pékin a exhorté les citoyens chinois à signaler toute activité suspecte aux autorités.
Le Centre national du service du temps à Pékin est un organisme officiel chinois chargé de la mesure et de la diffusion de l’heure légale dans le pays.
Une enquête menée par le ministère de la Sécurité d’État a mis en lumière des tentatives d’attaques cybernétiques orchestrées par les États-Unis contre les systèmes du Centre durant les années 2023 et 2024.
Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis, particulièrement en ce qui concerne les restrictions sur les exportations chinoises de terres rares. Parallèlement, les États-Unis ont exprimé leur intention d’augmenter les droits de douane sur les produits chinois, exacerbant ainsi les frictions commerciales.
