Un député iranien a affirmé que la communauté internationale porte la responsabilité d’identifier et de poursuivre les auteurs et instigateurs de crimes de guerre et de génocide dans la bande de Gaza, particulièrement après l’établissement d’un cessez-le-feu temporaire.
Le vice-président du Parlement iranien, Hamid Reza Haji Babaï, a développé cette position lors de la réunion de l’Union parlementaire des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), tenue dimanche en marge de la 151e Assemblée de l’Union interparlementaire à Genève.
« Aucun cessez-le-feu ou accord temporaire ne devrait conduire à l’impunité des criminels ou à la négligence envers les exigences de la justice », a-t-il déclaré avec fermeté.
M. Haji Babaï a dénoncé le régime israélien qui, avec le soutien direct des États-Unis et de certaines puissances occidentales, a perpétré des crimes odieux à Gaza.
Le législateur iranien a insisté sur le fait que ces atrocités ont sapé les bases du système multilatéral mondial et discrédité les institutions internationales dont la mission fondamentale est de préserver la paix et la justice.
M. Haji Babaï a réaffirmé que les agressions répétées du régime israélien contre les pays de la région avaient entravé la capacité du Conseil de sécurité des Nations unies à remplir son rôle primordial dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il a précisé que des décennies d’impunité avaient encouragé le régime israélien à reproduire ces atrocités.
« Nous sommes convaincus que le cours de l’histoire peut être modifié pour garantir un avenir libre, sûr et juste au peuple palestinien et à la région, en établissant une paix durable et honorable uniquement grâce à l’unité de l’Oumma islamique, à la solidarité interparlementaire et à la renaissance de la justice mondiale », a-t-il déclaré.
Hamid Reza Haji Babaï a ajouté que l’Iran saluait tous les efforts et initiatives visant à mettre fin immédiatement aux hostilités et à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.
Il a souligné que Téhéran soutenait résolument toute démarche garantissant la cessation des violences, le retrait des forces d’occupation, la libération des détenus palestiniens et le rétablissement des droits fondamentaux de la population palestinienne.
La République islamique d’Iran a mobilisé l’ensemble de ses capacités diplomatiques, particulièrement au niveau régional, au sein de l’Organisation de la coopération islamique et des Nations unies, pour exercer une pression sur le régime israélien et ses soutiens afin qu’ils mettent fin aux crimes et retirent leurs forces de Gaza.
Ces développements interviennent après que des négociations indirectes en Égypte ont abouti, le 9 octobre, à l’acceptation par Israël et le Hamas d’un plan de trêve proposé par le président américain Donald Trump, entré en vigueur le 10 octobre.
L’acceptation de cet accord par Israël a eu lieu après deux années de génocide, marqué par l’échec des objectifs annoncés d’éradication du Hamas et de libération de tous les captifs, malgré un bilan humain tragique de 68 159 Palestiniens tués, principalement des femmes et des enfants, et 170 203 blessés.
