Le mouvement de résistance palestinien Hamas a fermement rejeté les allégations du département d’État américain qui évoquent des « rapports crédibles » sur une violation imminente du cessez-le-feu par le Hamas, dénonçant ces allégations comme une forme de propagande trompeuse d’Israël.
Dans un communiqué publié dimanche 19 octobre, le Hamas nie catégoriquement les allégations dirigées contre le mouvement suggérant une « attaque imminente » ou une « violation de l’accord de cessez-le-feu ».
Le Hamas a insisté sur le fait que ces fausses accusations « concordent pleinement avec la propagande israélienne trompeuse » ajoutant qu’elles « servent de couverture à la poursuite des crimes du régime sioniste contre le peuple palestinien de la bande de Gaza ».
Samedi, le département d’État américain a prétendu avoir été informé par « les pays garants de l’accord de paix de Gaza » de rapports crédibles, qui indiquent une attaque planifiée contre des civils palestiniens, qui selon Washington a été décrit comme « une violation imminente par le Hamas de l’accord de trêve ».
En retour, le Hamas a rejeté ces accusations, soulignant que ce sont les autorités israéliennes qui ont créé, équipé et financé des groupes criminels responsables de meurtres, d’enlèvements, de vols de véhicules d’aide humanitaire et d’attaques contre les Palestiniens.
Le mouvement a également noté que le régime israélien a publiquement reconnu ces crimes à travers des reportages médiatiques et des preuves vidéo, soulignant le rôle du régime sioniste dans la fomentation du chaos et dans l’affaiblissement de la sécurité de Gaza.
La police de Gaza, soutenue par un large soutien communautaire, s’occuperait selon le Hamas de « combattre ces gangs » par des procédures légales, afin de tenir responsables les Israéliens de leurs crimes, ainsi que pour protéger les citoyens et sauvegarder les biens publics et privés.
Le mouvement a appelé l’administration américaine à « cesser de répéter le récit trompeur israélien et à se concentrer sur la réduction de ses propres violations répétées de l’accord de cessez-le-feu », évoquant notamment son soutien présumé à ces gangs et l’offre de refuges sûrs dans les zones sous son contrôle.
Depuis son entrée en vigueur, le 10 octobre, l’accord de cessez-le-feu a été violé à 47 reprises par le régime israélien, coûtant la vie à 38 Palestiniens et blessant 143 autres, a annoncé le Bureau des médias de Gaza, dans un communiqué publié samedi 18 octobre.
Le communiqué dénonce les actions israéliennes comme « une flagrante violation de l’accord de cessez-le-feu et des principes du droit international humanitaire ».
Il souligne que les frappes directes sur des cibles dans la bande côtière et sur des civils illustrent « l’approche agressive d’Israël malgré l’accord de cessez-le-feu ».
Le Hamas critique Israël pour ne pas avoir respecté le cessez-le-feu en entravant les efforts dont le but est de rouvrir le poste frontière de Rafah entre Gaza et l’Égypte, étape essentielle pour accroître l’aide humanitaire et permettre aux Palestiniens de voyager à l’étranger.
Entre temps, Sky News a diffusé des vidéos montrant des forces israéliennes essayant de fournir armes, carburant, eau et nourriture à des milices terroristes anti-Hamas à Gaza.
L’enquête évoque des convois se déplaçant depuis les zones sous contrôle israélien près du passage d’Erez vers des zones contrôlées par des milices, y compris le quartier général de l’« Armée populaire » dirigée par Ashraf al-Mansi. Jusqu’à présent, ni les milices ni Israël n’y ont réagi.
Cela intervient alors que le mouvement de résistance palestinien Hamas s’efforce de rétablir l’ordre, soulignant le rôle persistant du régime occupant dans la déstabilisation de Gaza.