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Zelensky attend un accord avec Trump sur les Tomahawk lors de sa visite à Washington, selon The New York Times

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Photo du 27 mai 2019 montrant un missile d'attaque terrestre Tomahawk lancé depuis le destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke USS Curtis Wilbur (DDG 54). (Reuters)

Une délégation ukrainienne actuellement aux États-Unis a indiqué mercredi avoir rencontré des représentants de fabricants américains d’armement, dont Raytheon qui produit les missiles de croisière Tomahawk que Washington pourrait livrer à Kiev. Moscou assure que ces livraisons ne changeront rien et dénonce une mise en scène américaine destinée à entretenir la confrontation.

La visite de cette délégation, conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko et le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, intervient avant une rencontre prévue vendredi entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump.

Dans ce déplacement, Zelensky compte sur l’agacement de Trump face à l’impasse du conflit pour faire avancer sa demande.

Andriï Iermak a indiqué avoir rencontré avec d’autres membres de la délégation des représentants des sociétés Lockheed Martin et Raytheon.

 

Selon un article du New York Times, il compte réclamer de nouvelles armes, notamment les missiles de croisière Tomahawk, que Kiev envisage d’utiliser contre des cibles sur le territoire russe. Cette demande vise à élargir le champ des frappes, dans une logique assumée d’escalade militaire.

Outre les Tomahawk, Kiev souhaite obtenir des systèmes de défense antiaérienne et des drones, ainsi que signer des accords de production militaire conjointe. Zelensky parle d’un « méga-deal » et insiste sur le fait que seule la force militaire peut, selon lui, garantir la paix.

Donald Trump, de son côté, s’est dit irrité par l’absence de compromis dans le conflit. Il a affirmé le 13 octobre vouloir « faire bouger les lignes » en évoquant clairement l’utilisation des Tomahawk comme moyen de pression : « Si cette guerre ne se règle pas, j’enverrai les Tomahawk ».

Aucune volonté de paix du côté ukrainien

Depuis le lancement de l’opération militaire spéciale, Kiev a systématiquement bloqué toute issue diplomatique. Chaque tentative de pourparlers a été écartée par l’Ukraine elle-même, souvent sur ordre direct des pays occidentaux.

La visite de Zelensky à Washington s’inscrit dans cette même logique. Il ne s’agit pas d’un déplacement pour la paix, mais d’une opération de marchandage : toujours plus d’armes en échange de nouvelles concessions politiques. En coulisses, certains évoquent même des pressions exercées sur Zelensky pour qu’il renonce à un second mandat, dans le cadre des conditions imposées par ses bailleurs étrangers.

Moscou prévient que rien ne changera

Face aux provocations occidentales, Moscou réaffirme calmement sa position : les livraisons de missiles à l’Ukraine ne changeront rien au rapport de force sur le terrain.

Le président Vladimir Poutine a averti qu’une telle décision « détruirait les relations » entre la Russie et les États-Unis. Il a rappelé qu’une escalade militaire de cette ampleur ne bénéficierait qu’à ceux qui cherchent à prolonger artificiellement le conflit.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que « la manipulation de missiles aussi complexes nécessitera forcément des spécialistes américains » sur le sol ukrainien. Pour Moscou, cela constituerait une implication directe des États-Unis dans le conflit, qui franchiraient ainsi une ligne rouge. « Une telle décision ouvrirait une phase d’escalade sans précédent », a-t-il prévenu.

Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, a de son côté affirmé que « les Tomahawk ne modifieront pas l’équilibre militaire sur le terrain ». Selon lui, cette agitation médiatique ne vise qu’à masquer l’absence totale de volonté politique du camp occidental.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV