Les internautes critiquent le discours de Trump au Parlement du régime israélien où il a réitéré aide et assistance au régime occupant et célébré le génocide des Palestiniens à Gaza.
Lundi, le président américain Donald Trump, accompagné de dirigeants régionaux, a officialisé un accord de cessez-le-feu à Gaza lors d'un sommet à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Le discours ultérieur de Trump à la Knesset israélienne, célébrant l'accord a suscité de nombreuses critiques de la part des journalistes, des commentateurs et des internautes, pour lesquels ce discours constitue une approbation grotesque du génocide à Gaza.
Trump a fait l’éloge du régime israélien et de son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et s’est également vanté d’avoir fourni des armes américaines mortelles à ce régime.
Son discours a été interrompu par Ofer Cassif et Ayman Odeh, membres du parti commun israélien Hadash-Taal, lesquels en brandissant des banderoles, ont exigé la reconnaissance de l'État palestinien. Ils ont tous deux été expulsés du Parlement.
Les déclarations de Trump à la Knesset ont déclenché une tempête de critiques en ligne. Les commentateurs des réseaux sociaux ont accusé Trump de glorifier la violence et de ne pas tenir compte des souffrances palestiniennes.
Jeremy Scahill, journaliste à DropSiteNews, a écrit : « La scène à la Knesset avec Trump à la tribune ressemble à l'inverse d'un tribunal pour crimes de guerre. Les dirigeants et les facilitateurs du génocide à Gaza se félicitent mutuellement et applaudissent leurs crimes. »
Abubaker Abed, journaliste palestinien de Deir al-Balah, a tweeté : « Trump et les membres de la Knesset qui acclament et saluent Netanyahu, peuvent vous dire tout ce que vous devez savoir sur le monde dans lequel nous vivons. Un sommet qui présenterait des dirigeants mondiaux connus pour être complices de l'Holocauste à Gaza comme des artisans de paix. Insensé ! »
Bushra Shaikh, commentatrice sociopolitique, a décrit l'événement comme : « Des célébrations grotesques dans la pantomime de la Knesset israélienne. Menées par l'homme qui a financé le génocide : Donald Trump. Une secte monstrueuse déguisée en civilisation occidentale. »
Rachel Shabi, journaliste politique, a déclaré : « La longue ovation pour Trump à la Knesset israélienne en ce moment et pour les auteurs du génocide, sont tellement grotesques, une inversion dystopique de la vérité ou de la justice. »
Michael Tracey, journaliste, a critiqué : « Alors que les flagorneurs réclament qu'il reçoive le prix Nobel de la paix, Trump se rend à la Knesset et se vante d'avoir bombardé l'Iran. Il répète la rhétorique inventée par le Mossad selon laquelle l'Iran serait à deux mois de se doter de l'arme nucléaire, et affirme qu'il confiera à Kushner la responsabilité d'un nouvel accord avec l’Iran. »
Hala Jaber, journaliste six fois primée, a publié : « Puis Trump a succédé à Netanyahu. Et, d’une manière ou d’une autre, la situation a empiré. La Knesset rugissait tandis que Trump se vantait de ses bombes magnifiques et que Netanyahu souriait aux côtés de son aspirant messie. Ce rassemblement grotesque n'était pas la paix, c'était des crimes de guerre déguisés en victoire. Les 70 000 morts de Gaza ? Ignorés. GazaErased KnessetHonte. »
Dima Khatib, également journaliste, a comparé l'événement à ceci : « On n'arrête pas d'applaudir Trump à la Knesset. On se croirait dans une pièce de théâtre où les parents applaudissent à chaque phrase, émerveillés par la première apparition de leurs enfants sur scène. »
Cette réaction négative reflète de profondes divisions autour de l'accord de cessez-le-feu et du rôle de Trump dans celui-ci, les critiques affirmant que le discours de Trump à la Knesset a minimisé l'immense bilan humain à Gaza.
Après plus de deux ans de bombardements incessants qui ont tué des dizaines de milliers de Palestiniens, le régime israélien a cédé à la pression internationale et approuvé un accord négocié par les États-Unis visant à mettre fin à sa guerre génocidaire contre Gaza et à échanger des prisonniers avec les factions de la Résistance palestinienne.
Le cabinet du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé tôt le 10 octobre que le cabinet du régime avait approuvé un accord mettant fin à la guerre dans la bande de Gaza.
Dans le cadre de la première phase de l'accord, entré en vigueur vendredi à midi, heure locale, le Hamas a libéré 20 captifs israéliens vivants, tandis que des dispositions sont en cours pour le transfert des corps de 28 autres. En échange, Israël a libéré près de 2 000 Palestiniens, détenus illégalement par le régime.
L'accord prévoit également l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza et le retrait des forces d'occupation jusqu'à une ligne convenue du territoire assiégé.
Les analystes estiment que l'accord de trêve représente une défaite pour le régime occupant, car il n'a pas réussi à atteindre ses « objectifs » d'éliminer le Hamas et de libérer les captifs israéliens par la force, malgré le meurtre de 67 869 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, durant deux ans de guerre génocidaire à Gaza.
Au cours de l’assaut brutal sur Gaza, les États-Unis ont fourni à Israël un armement complet et un soutien politique, au mépris des critiques internationales.