La France insoumise réclame à l’Assemblée nationale l’examen de la motion de destitution d’Emmanuel Macron. Il a précisé que cette motion avait été signée par 104 députés, incluant des élus insoumis, écologistes et communistes.
La France insoumise demande « l'examen immédiat » à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d'une douzaine d'heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon. « Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l'examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d'Emmanuel Macron », a écrit sur X le leader de LFI.
Au-delà de la France Insoumise, d’autres voix s’élèvent, en effet, pour réclamer le départ du président de la République. Ce dernier doit par ailleurs faire face à la défiance de l’opinion alors que 64 % des Français se disaient favorable à sa démission au début du mois de septembre.
Cette motion de destitution a été signée par les députés insoumis, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes. Elle dénonce son « manquement manifestement incompatible avec l’exercice de ses fonctions que constitue son incapacité à assurer la stabilité des institutions, à respecter la souveraineté populaire et à garantir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ». Le bureau de l’Assemblée doit l’examiner mercredi.
À peine 24 heures après avoir annoncé la composition de son gouvernement, critiquée pour son orientation macroniste, le Premier ministre a remis sa démission à l'Élysée. Elle a été acceptée par le président de la République. Immédiatement, LFI a réclamé l'examen urgent de sa motion de destitution, signée par 104 députés et visant à réunir le Parlement en Haute Cour en vertu de l'article 68 de la Constitution.
Les Insoumis font aussi valoir une pétition en ligne pour demander la destitution d’Emmanuel Macron qui a recueilli plus de 440 000 signatures sur le site macron-destitution.fr.
Sophia Chikirou, députée LFI, renchérit : « Barnier censuré, Bayrou défié, Lecornu démissionné. La macronie c'est fini. Macron doit être destitué ».
À gauche toujours, l’ancien proche des Insoumis François Ruffin réclame aussi le départ du président. Le maire de Béziers Robert Ménard, élu avec les voix du RN et papillonnant de droite à gauche au gré des circonstances, a également appelé à la démission d’Emmanuel Macron dès dimanche matin sur RTL, puis une autre fois lundi matin auprès de CNews : « Des législatives ne suffisent pas. Le chef d’État doit partir ».
Au début de l’année, c’est l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac Dominique de Villepin qui appelait à la démission du président. Jean-François Coppé avait aussi émis ce souhait au mois de septembre et le parti politique de Florian Philippot réclame de son côté une « destitution » du chef de l’État. Une telle destitution n’a jamais eu cours sous la Cinquième république. En revanche une démission a déjà eu lieu, celle du général de Gaulle en 1969.