Le baromètre politique Odoxa du mois de septembre pour la presse régionale n’augure pas vraiment d’une longue histoire d’amour entre les Français et leur nouveau Premier ministre.
Sébastien Lecornu y compte d’emblée parmi les Premiers ministres les plus impopulaires dans la foulée de sa nomination sous la présidence Macron. Sa popularité de départ est à peine moins mauvaise que celle de son prédécesseur François Bayrou (32 % contre 30 %) et se situe 7 points en dessous du niveau de départ de Michel Barnier, 16 points en dessous de celui de Gabriel Attal, 11 points en dessous de celui d’Élisabeth Borne, 8 points en dessous de celui de Jean Castex et 23 points en dessous de celui d’Édouard Philippe.
Ses débuts sont aussi jugés très sévèrement par l’opinion. Ainsi, dans un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro du 25 septembre, 56 % des Français ne jugeaient pas satisfaisants ses débuts comme Premier ministre, 65 % ne lui faisaient pas confiance pour nommer un gouvernement conforme à leurs attentes et 73 % pensaient qu’il ne ferait pas de vieux os à Matignon et qu’Emmanuel Macron devra nommer un autre Premier ministre dans les douze mois à venir.
Sébastien Lecornu apparaît cependant beaucoup mieux loti qu’Emmanuel Macron, qui ne cesse de battre des records d’impopularité.
Avec seulement 22 % de Français estimant qu’il est un bon président, contre 78 % pensant l’inverse, Emmanuel Macron chute de 6 points durant l’été pour se situer à son plus bas niveau depuis sa première élection en 2017.
Autre enseignement notable de ce baromètre Odoxa, les Français sont extrêmement inquiets pour l’avenir de leur pays : 83 % se disent pessimistes.
Huit Français sur dix prévoient une hausse des impôts et des prélèvements (82 %) et un faible niveau de croissance économique (80 %) et 9 sur 10 n’anticipent nullement une baisse du chômage.
Enfin, 84 % estiment que le déficit de la Sécurité sociale peut remettre en cause son avenir.
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 005 Français représentatifs de la population française, âgés de 18 ans et plus, interrogés par Internet les 24 et 25 septembre 2025. Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95 %, de part et d’autre de la valeur observée.