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Le refus américain de délivrer des visas à des responsables palestiniens est une entrave à l'Accord de siège de l’ONU

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une session de l’Assemblée générale des Nations unies. (Archives)

Les États-Unis ont révoqué les visas d’environ 80 responsables palestiniens, dont Mahmoud Abbas, empêchant leur participation à l’Assemblée générale de l’ONU. Cette décision américaine, critiquée comme une violation du droit international, vise à soutenir la politique israélienne en toute circonstance et sans condition.

À quelques semaines de l’Assemblée générale des Nations unies, les États-Unis ont annoncé la révocation ou le refus de visas pour environ 80 responsables de l’Autorité autonome palestinienne (AP) et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), y compris le président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas.

Cette mesure, qualifiée de « fracassante », vise à empêcher leur participation à l’ONU, où la France et d’autres pays occidentaux, comme l’Australie, le Royaume-Uni et le Canada, prévoient de reconnaître l’État palestinien en réponse à la crise humanitaire à Gaza.

Pour Nader Hachemi, chercheur à l’Université de Georgetown, il s’agit d’une stratégie concertée avec Israël visant à « écraser le nationalisme palestinien » et à empêcher la création d’un État palestinien. Gideon Saar, ministre israélien des Affaires étrangères, a salué sur X cette « étape courageuse » de l’administration américaine, conforme au rejet israélien d’un État palestinien.

Ce geste intervient alors qu’Israël envisage une annexion de la Cisjordanie en réaction à la reconnaissance internationale de la Palestine. Des sources affiliées à Axios rapportent que Ron Dermer, ministre israélien, a menacé d’annexer la « zone C » (60 % de la Cisjordanie) si la France persiste dans sa démarche.

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Cette décision américaine viole l’Accord de siège de l’ONU de 1947, qui oblige les États-Unis à permettre l’accès des délégations à New York. Kaja Kallas, vice-présidente de la Commission européenne et Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, ont dénoncé une atteinte au droit international, proposant la tenue d’une session à Genève.

L’AP, par la voix de son porte-parole Nabil Abou Roudeina, a exprimé son « profond regret » et appelé à une révision de cette mesure. Cette situation pourrait relancer le débat sur le siège de l’ONU.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV