En France, le principal syndicat représentatif dans la fonction publique, la CGT appelle à « tout bloquer », lors de deux journées de mobilisation les 10 et 18 septembre. La CGT est rejointe dans cette initiative par deux autres principales organisations se concentrant sur le 18 septembre, comme le confirment des informations de l’APF reprises par Le Figaro.
Cet appel concerne les trois versants de la fonction publique (territoriale, d’État et hospitalière). La fonction publique d’État comptait 2,5 millions d’agents, la fonction publique hospitalière 1,9 million et la fonction publique territoriale, 1,3 million.
L’organisation des agents de l’État « appelle les agent.es publics, fonctionnaires et non titulaires, actifs et retraités, à tout bloquer par la grève pour combattre l’austérité, défendre, reconquérir et développer les services publics », est-il indiqué dans le communiqué publié lundi 1er septembre.
Cette initiative fait suite aux appels à la mobilisation le 10 septembre lancés sur les réseaux sociaux et qui avaient reçu le soutien de l’ensemble de la gauche politique, LFI en tête, qui demande « la grève générale ». Elle s’inscrit également dans l’appel à la grève lancée par une intersyndicale le 18 septembre, 10 jours après un vote de confiance qui doit sceller le sort du gouvernement de François Bayrou.
La CGT a également appelé au boycott des instances du dialogue social avec l’administration. De son côté, Force ouvrière fonction publique (FO) a confirmé se joindre au mouvement de grève du 18 septembre, mais doit trancher dans la semaine sur sa participation à la journée du 10 septembre, a indiqué le secrétaire général de Force ouvrière Fonction publique, Christian Grolier. La CFDT fonction publique, troisième organisation syndicale à l’échelle de l’ensemble de la fonction publique, a noté qu’elle participerait à la grève du 18 septembre, a affirmé sa secrétaire générale, Mylène Jacquot.
Le mouvement « Bloquons tout » se structure autour d’une opposition frontale au projet de budget 2026 défendu par le Premier ministre français François Bayrou, qui prévoit 44 milliards d’euros d’économies. Plusieurs groupes citoyens dénoncent un plan jugé injuste, aggravant la précarité et s’attaquant aux services publics.
Selon Le Monde, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a déclaré soutenir la mobilisation de la rentrée, tout en mettant en garde contre toute tentative de récupération partisane. Léa Balage El Mariky, porte-parole du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, estime que le 10 septembre pourrait être « le point de départ d’une mobilisation plus large ».
Ce nouvel appel à la mobilisation marque la continuation d’un climat social sous tension à l’approche d’un vote budgétaire crucial. S’il reste incertain que ce mouvement se traduise par des actions massives le jour J, il contribue néanmoins à forger une atmosphère de protestation plus largement partagée — et peut préparer le terrain pour d’autres mobilisations à l’automne.