TV

Nicolas Maduro dénonce un déploiement militaire américain massif près du Venezuela

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des camions transportent des chars vers l'est depuis Valencia, au Venezuela, le mercredi 27 août 2025, après l'annonce par le gouvernement d'une mobilisation militaire suite au déploiement de navires de guerre américains au large du Venezuela. ©AP

Sous prétexte de lutte contre le trafic international de drogue, les États-Unis ont déployé une force navale massive dans les Caraïbes et doublé une prime pour l’arrestation du président vénézuélien Nicolas Maduro qui dénonce cette tentative extravagante.

« Le Venezuela est confronté à la plus grande menace que notre continent ait connue au cours des 100 dernières années : huit navires avec 1 200 missiles et un sous-marin visent le Venezuela. Il s’agit d’une menace injustifiable, immorale, absolument criminelle et sanglante », a déclaré M. Maduro lors d’une rencontre avec la presse internationale à Caracas.

Les tensions entre l’administration Trump et le gouvernement vénézuélien se sont récemment intensifiées, notamment après l’envoi par Washington d’un contingent militaire dans le sud de la mer des Caraïbes. Les États-Unis prétendent que cette force a pour objectif de lutter contre les cartels criminels et le trafic de drogue.

« Ils tentent de me diaboliser », a déclaré Maduro devant la presse. « Nous n’accepterons jamais qu’un modèle nous soit imposé de l’extérieur. »

« Ils ont voulu avancer vers ce qu’ils appellent la pression maximale, dans ce cas elle est militaire. Et face à la pression militaire maximale, nous avons déclaré la préparation maximale pour défendre le Venezuela », a ajouté M. Maduro.

« Le Venezuela ne cédera jamais face à des chantages ni à des menaces de quelque nature que ce soit », a-t-il affirmé.

Le président Maduro a aussi attribué ces mesures à l’influence des factions républicaines de Floride, qu’il accuse de jouer un rôle central dans les décisions de l’administration Trump. « Nous assistons à la prise de pouvoir de la mafia de Miami sur la Maison-Blanche et le Département d’État », a-t-il dénoncé.

S’adressant directement au président américain Donald Trump, Maduro a mis en garde contre les ambitions du secrétaire d’État Marco Rubio : « Rubio veut se couvrir les mains de sang, de sang caribéen et latino-américain », a-t-il averti.

A lire: Maduro dénonce "la politique de menaces, de chantages, et de coups d’État" de Washington

L’inquiétude quant à une possible agression militaire américaine ne se limite pas au Venezuela.

D’autres voix de la région, conscientes des risques géopolitiques, ont également tiré la sonnette d’alarme.

Le président colombien Gustavo Petro a lancé un avertissement sur la plateforme X (anciennement Twitter) concernant une éventuelle intervention militaire des États-Unis contre le Venezuela, et ses répercussions pour la stabilité de toute l’Amérique latine.

Lire aussi: L’Iran condamne la politique belliciste des États-Unis à l’égard du Venezuela

Exprimant une vive inquiétude face à une possible agression militaire américaine, Petro a mis en garde contre une escalade régionale potentiellement catastrophique.

Il a souligné qu’une attaque armée contre le Venezuela pourrait déclencher un cycle de violence sans précédent, similaire à celui qui a ravagé les pays d’Asie de l’Ouest.

« Si une attaque violente est perpétrée contre le Venezuela, ce que nous voyons en Syrie et en Irak deviendra la réalité de toute la région de la Grande Colombie. Des meurtriers de masse s’empareront de territoires, poussés par la cupidité, et les États seront affaiblis en tant qu’instruments de paix sociale », a-t-il écrit.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV