Alors que les frappes israéliennes se poursuivent à Gaza, les manifestations de soutien aux Palestiniens continuent. Des centaines de manifestants ont défilé samedi après-midi dans les rues de Paris pour dénoncer le génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien.
Par voie d’un communiqué, l’association EuroPalestine a appelé à cette mobilisation afin de « briser le silence face à l’horreur vécue à Gaza ». De nombreux participants portaient des drapeaux palestiniens, des keffiehs et des pancartes accusant Israël de poursuivre une politique de colonisation et de répression.
Sur les pancartes brandies dans le cortège, on pouvait lire notamment : « The only peace Israel wants is another piece of Palestine » (« La seule paix qu’Israël veut, c’est un autre morceau de la Palestine»).
Un homme, pieds nus et recouvert d’un drapeau palestinien, tirait derrière lui un linceul symbolisant les victimes civiles, tandis que d’autres scandaient des slogans appelant au boycott d’Israël, a rapporté la correspondante d'Anadolu, présente sur place.
Les organisateurs ont insisté sur la nécessité de maintenir une pression populaire et politique sur Israël. « Nous ne pouvons pas détourner le regard de ce qui se passe à Gaza», ont-ils souligné, dénonçant également l’attitude des gouvernements occidentaux accusés de complicité par leur silence.
Cette mobilisation s’inscrit dans une série de rassemblements organisés régulièrement à Paris et dans d’autres villes européennes.
Des milliers de personnes manifestent pour Gaza en marge de la Mostra de Venise
Une manifestation, rassemblant plusieurs milliers de personnes pour dénoncer les crimes de l’armée israélienne à Gaza, s’est tenue samedi après-midi en marge du festival de cinéma de Venise, en Italie. Dans le cortège, réuni à l’appel d’organisations de gauche de la région vénitienne, des pancartes appelaient au boycott d’Israël et à « mettre fin au génocide », au milieu de nombreux drapeaux palestiniens.
Plusieurs artistes ont manifesté leur soutien aux Palestiniens ces derniers jours à la Mostra, comme la réalisatrice marocaine Maryam Touzani et son mari, le cinéaste Nabil Ayouche qui ont brandi une pancarte « Stop the genocide in Gaza » vendredi soir sur le tapis rouge.
La Mostra avait démarré par l’appel d’un collectif fondé par dix cinéastes italiens indépendants, baptisé Venice4Palestine (V4P), à condamner la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par Israël, le 7 octobre 2023.
Dans une lettre ouverte, ce collectif a exhorté le festival à ne pas être « une tribune triste et vide » et à « adopter une position claire et sans ambiguïté ». « L’objectif de la lettre était de mettre Gaza et la Palestine au centre de l’attention publique à Venise et c’est ce qu’il s’est passé », a déclaré à l’AFP Fabiomassimo Lozzi, l’un des fondateurs du collectif.
La Mostra diffusera mercredi « The Voice of Hind Rajab », réalisé par la Franco-Tunisienne Kaouther Ben Hania : l’histoire d’une petite fille tuée le 29 janvier 2024 à Gaza avec plusieurs membres de sa famille, alors qu’elle tentait de fuir les bombardements israéliens.
Les enregistrements de l’appel de Hind Rajab avec les secours, utilisés dans le film, avaient ému la planète lors de leur révélation.
Pour rappel, selon les autorités sanitaires de Gaza, plus de 63 000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été tués dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, au moment où retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », et que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide est sur le point de s'effondrer.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.
