Quarante-cinq départements de France métropolitaine se trouvent, en tout ou partie, en crise sécheresse, soit plus du double que l'an dernier, a annoncé le ministère de la Transition écologique. Ce niveau d'alerte entraîne d'importantes restrictions d'accès à l'eau.
La moitié des départements de l'Hexagone se trouvent, en tout ou partie, en crise sécheresse, a indiqué, vendredi 29 août, le ministère de la Transition écologique. Cela concerne 45 départements.
En 2024, 21 départements étaient au niveau crise le 29 août. Les chiffres de 2025 sont toutefois un peu moins importants qu'en 2023, année de sécheresse extrême, où 48 départements étaient dans la même situation à la même date. Le niveau de crise sécheresse est le plus élevé sur les quatre existants (vigilance, alerte, alerte renforcée, crise).
Les régions Limousin, Centre et Languedoc-Roussillon particulièrement concernées
Au niveau crise, l'eau ne peut être prélevée que pour les usages prioritaires (santé, eau potable, sécurité civile, etc.). Les prélèvements sont interdits pour l'agriculture (totalement ou partiellement), certains usages domestiques (le lavage des véhicules, le remplissage ou la remise à niveau des piscines privées, etc.) et pour les espaces publics.
Selon le site gouvernemental VigieEau, les départements concernés sont principalement situés dans les régions Limousin et Centre, ainsi que Languedoc-Roussillon. La sécheresse, qu'elle soit des sols ou des nappes phréatiques, a, outre la restriction de l'accès à l'eau, notamment des conséquences sur l'agriculture et favorise les départs de feux.
Au 29 août, 94 départements, soit la quasi-totalité du pays, connaissent une situation de sécheresse plus ou moins prononcée sur au moins une partie de leur territoire, a indiqué à l'AFP le ministère, après la réunion le 22 août du comité d'anticipation et de suivi hydrologique (CASH). Outre les 45 en crise, 22 sont pour tout ou partie en alerte renforcée (contre neuf en 2024 à la même date et 22 en 2023), 16 sont en alerte (contre 14 en 2024 et 2023) et 11 sont en vigilance (contre 11 en 2024 et neuf en 2023).
Cette sécheresse marquée intervient au terme d'un été particulièrement chaud et d'un printemps déficitaire en pluie sur un grand nombre de régions, illustrations du réchauffement climatique.
Cette situation concerne aussi l'Europe et le pourtour méditerranéen: selon l'analyse par l'AFP des dernières données de l'Observatoire européen de la sécheresse (EDO), du 1er au 10 août, plus de la moitié (51,3%) des sols étaient affectés par la sécheresse, un record depuis le début des observations en 2012.
La France a subi deux vagues de chaleur particulièrement intenses, fin juin/début juillet puis à la mi-août.
Avec 27 jours en vague de chaleur, l'été 2025 se classe pour l'instant au second rang pour le nombre de jours en vague de chaleur derrière 2022, avait indiqué le 20 août Météo-France.
